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1404 Words
Brianna Prépare-toi chérie, ceci n'était que le début. J'ouvre les yeux et me relève. Hari n'est pas là. Je pousse un soupir et me laisse retomber contre le fin matelas. Des images de la veille me reviennent en tête. Un frisson agréable me parcourt le long de la colonne vertébrale tandis que je me remémore la sensation de ses lèvres, de ses doigts, de sa peau douce et tiède... — Bree ? Je sursaute, subitement rappelée à la réalité. Hari ouvre la cloison qui sépare la couchette que nous avons partagée du reste de la tente et passe la tête à travers. — Prête à aller prendre le petit-déjeuner ? — Mon père et ma belle-mère ne sont pas là ? — Non. Ils ne sont pas venus de toute la nuit. Je lui adresse un regard surpris. — Sérieusement ? — Tu sais, il n'y a pas que les jeunes qui ont le droit de faire la fête. J'émets un rire à la fois timide et nerveux. C'est drôle de parler avec lui comme si de rien n'était après ce qui s'est passé il y a seulement quelques heures. — Je te laisse te réveiller et t'habiller. Rendez-vous dehors dans dix minutes. — D'accord. Il m'adresse un sourire joueur. Son regard s'attarde sur les courbes de mon corps. Mes joues s'enflamment ainsi que mon bas ventre. Hé oh, les hormones ! Ce n'est pas le moment ! — A tout de suite ma belle. Il se retire et referme la cloison derrière lui. Je l'écoute sortir de la tente, soulagée d'avoir quelques minutes devant moi pour reprendre mes esprits. J'attrape mes vêtements que j'enfile à la va vite, puis passe récupérer mon sac dans la couchette où mon père, Sonia et moi avions laissé nos affaires. Je brosse mes cheveux que j'attache en une tresse sur le côté. Cela évitera qu'ils ne viennent me fouetter le visage s'il y a du vent. Mes affaires en main, je sors de la tente tout en tapant un message rapide pour Sonia et mon père afin de leur dire que je suis avec Hari et que je les retrouverai à la tente après le petit-déjeuner. Le message envoyé, je range mon téléphone dans la poche de mon blouson, bien décidée à profiter de ce début de matinée. Nous passons prendre des cafés et des viennoiseries au stand et allons nous installer dans son coin secret pour plus de tranquillité. Nous discutons de la journée et des horaires de demain. Rendez-vous à huit heures. Début du travail à neuf heures. Pause-déjeuner à une heure et reprise à deux heures trente. — Par contre, je ne peux pas te garantir que les horaires seront exactement les mêmes la semaine prochaine. Entre le voyage, les déplacements une fois sur place, les défilés, les galas et les activités détentes, il est possible que ça varie d'une journée à l'autre. — Ce n'est pas grave, je lui assure. Il passe ses bras autour de ses jambes, sourire aux lèvres, et allume une cigarette sur laquelle il tire quelques taffes. Je sens mon cœur s'affoler dans ma poitrine tandis que je réfléchis à comment aborder les événements de la veille de façon calme et subtile. Prenant une petite inspiration, je m'humecte rapidement les lèvres et me lance. Après tout, je ne risque rien hormis peut-être me prendre une veste et encore. De toute façon, ce n'est pas en faisant preuve de réserve que l'on arrive à quelque chose, surtout à ce niveau-là. — Que voulais-tu dire hier par « prépare-toi chérie, ceci n'était que le début » ? Il tourne la tête dans ma direction surpris et amusé par ma question aussi directe. Il tire une taffe sur sa cigarette et expire lentement la fumée, son regard émeraude ancré au mien. — A ton avis ? Je me contente de hausser les épaules feignant l'ignorance. — Ce que je voulais dire c'est que ce moment était peut-être le premier mais certainement pas le dernier. Mon corps frémit malgré moi à l'entente de ses mots. Il tire les dernières taffes de sa cigarette et jette le mégot dans son gobelet de café vide. Il se tourne vers moi et sans trop savoir comment, je me retrouve à califourchon sur ses genoux, mes mains derrière sa nuque, ses bras autour de ma taille. — Je sais que nous ne nous connaissons que depuis presque trois jours, mais il n'empêche que j'aimerais tout de même savoir si tu accepterais de sortir avec moi sous certaines conditions, me dit-il d'une voix grave et sérieuse. Une lueur intense vient illuminer son regard. Mon cœur et mon ventre s'emballent contre la volonté de mon esprit qui lui tente d'analyser la situation de manière lucide. En toute honnêteté, je ne serais pas contre l'idée de sortir avec lui, mais je dois dire que je suis tout de même surprise. Je n'aurais jamais cru que lui, Hari, était du genre à croire au coup de foudre. — Je t'ai tant tapé dans l'œil que ça ? je le charrie un sourire joueur au coin des lèvres. Il émet un rire franc, le regard pétillant. — Vous n'avez pas idée à quelle point Mademoiselle Andrews. Ma respiration se fait plus rapide tandis que son visage se rapproche du mien. Ses lèvres viennent effleurer les miennes de façon provocatrice. Je fais remonter mes mains dans sa chevelure et commence à tirer machinalement sur les boucles situées dans le bas de sa nuque. Sa bouche rencontre finalement la mienne. Ses mains resserrent leur emprise autour de ma taille. Je me redresse légèrement prenant rapidement le dessus sur notre b****r. Nos langues se cherchent et se caressent. Nos lèvres se mouvent en parfaite synchronisation. La même chaleur qu'hier s'empare de mon corps et l'embrase tel un feu ardent. Mes sens s'éveillent et s'excitent. Un râle rauque s'échappe de ses lèvres auquel je réponds par un gémissement, subitement emportée par cette vague de désir. Sa bouche glisse de la mienne à mon cou. Je ferme les yeux, tout simplement enivrée par toute une multitude de sensation plus exquises les unes que les autres. Il aspire ma peau et la mordille avec tendresse me faisant frémir entre ses bras. Ce n'est qu'une fois qu'il redresse la tête que je me décide à rouvrir les yeux, mon regard croisant une fois de plus le sien brûlant d'envie. Sa poitrine monte et descend au rythme de sa respiration effrénée. Nous restons silencieux le temps de reprendre nos esprits. Comme d'habitude, je me retrouve à rejouer chaque seconde de cet instant que nous venons de passer ensemble dans mon esprit. Il aimerait que j'accepte de sortir avec lui. Il m'a demandé si je serais prête à sortir avec lui sous certaines conditions, mais lesquelles ? — Je devrais te raccompagner. Ton père et ta belle-mère vont se demander où tu es passée, finit-il par dire me sortant de mes pensées. — D'accord mais qu'en est-il des conditions dont tu me parlais ? — Ne t'en fais pas. Nous en discuterons mardi soir. Il m'embrasse furtivement puis se relève m'aidant à en faire de même. Nous ramassons nos déchets et regagnons la tente côte à côte. Malheureusement pour moi, mon père et Sonia y sont déjà. Dommage. Je n'aurais pas été contre quelques minutes de plus avec lui, mais je suppose que ce que nous avons eu jusqu'à maintenant devra faire l'affaire. Du moins jusqu'à demain. Quoiqu'il en soit, nous venons de passer un début de matinée très agréable, une fois de plus sans média, sans photographe et sans travail. Absolument rien ni personne en dehors de lui et moi. — Je te vois demain. Je cligne rapidement des yeux et pose mon regard sur lui. J'acquiesce, un sourire discret au coin des lèvres. — J'ai hâte. — Moi aussi. Il dépose un b****r sur mon front et rapproche sa bouche de mon oreille. — Tu n'as pas idée à quel point. Un doux frisson me parcourt le long de la colonne vertébrale. Il m'adresse un petit clin d'œil, salue rapidement mon père et Sonia puis s'en va presque aussi vite que ce que nous sommes arrivés. Je le regarde s'éloigner jusqu'à ce qu'il disparaisse de mon champ de vision. Je soupire, un peu déçue. Entre tous les événements de ces dernières quarante-huit heures, j'ai soudainement l'impression que demain ne sera pas là suffisamment vite. ** ** ** ** ** 
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