On ne pouvait rien faire pour aider le sergent technique Maurice Talbert, sauf peut-être le tuer afin de mettre fin à sa misère. Il fixa ses yeux sur le Mark 11 Tout était calme. Quelqu’un toussa, et un soldat déplaça son arme à une position plus confortable. Un vent léger se souleva, on dirait une main géante qui le poussait à travers l’aérodrome. Ce fut le premier signe du front météorologique. Le vent soufflait un peu plus fort, et apporta avec lui le froid hivernal. L’explosion nous fit tomber par terre. Nous nous précipitâmes à nous relever. Il y avait des cris partout, nous couvrîmes nos têtes pour nous protéger contre des débris qui s’éparpillaient de tous côtés. L’aile de l’avion fut projeté en l’air en spirale, puis tomba au sol. Le réservoir de carburant dans l’aile fut rompu

