Chapitre 3

531 Words
Chapitre 3 Un instant après,le frère et la soeur,tout souriants, volaient en se tenant par la main sur la piste de patinage gelée.Ils ne s'inquiétaient pas de savoir si la glace portait,car ,en Hollande,la glace est un hôte de tout l'hiver. On entendit bientôt une sorte de grincement sous les pieds d'Ozïl.Ses coups de patins devinrent plus courts;le dernier se termina par une brusque secousse et il se retrouva subitement couché sur le dos,décrivant en l'air avec ses jambes des arabesques fantastiques. _Bien tombé !dit sa sœur en riant. Mais comme Helena avait un coeur compatissant,elle courra pour lui venir en aide.Riant encore un peu malgré elle,elle se dirigea néanmoins vers son frère pour l'aider à se relever. _Tu t'es fais mal,Ozïl?demanda -t- elle. _ OH!Tu ris ?!Ce n'est rien. _ Attrapes moi maintenant, s'écria-t-elle.Elle partit en flèche. Ozïl avait repris son équilibre,et il se mit à la poursuivre.Mais ce n'était pas chose facile que d'attraper Helena.Toutefois,les patins de la jeune fille, surmenés par cette course rapide,avaient commencé aussi à grincer;sentant qu'ils ne se présenteraient pas à une course aussi longue,et bien persuadée que la prudence est là partie la plus essentielle de la sûreté,elle fit volte- face et se jeta dans les bras de celui qui la poursuivait. _ Attrapée ! Attrapée ! S'écria Ozïl. On entendit en ce moment une voix claire et vive qui appelait: Helena,Ozïl! _C'est la mère,dit Helena à son frère, reprenant instantanément son sérieux. Le canal était à présent tout doré par les rayons du soleil ;l'air pur du matin était délicieux à respirer et le nombre des patineurs augmentait peu à peu.Mais Helena et Ozïl étaient de bon enfants;ils ôterent leurs patins,sans même se donner le temps de défaire les nœuds.La pensée de faire attendre leur mère et la tentation de prolonger leur récréation ne vint ni à l'un ni à l'autre,et ils se dirigèrent vers la maison.Par sa taille, Ozïl dépassait presque sa grande sœur.Sa tête était garnie d'epaisse chevelure blonde, rejetée en arrière,qui laissait le front à découvert.Il avait 15 ans.C'etait un garçon solide,avec un de grands yeux honnêtes et un visage sur lequel était inscrit le mot: ''bonté''. Helena était élancée et calme.La lumière dansait dans ses yeux bleus,let les roses de ses joues dans l'ovale de son charmant visage pâlissaient ou prenaient une teinte plus foncée quand on la regardait, comme il arrive des fleurs blanches et rouges d'un parterre,suivant que le vent agité leurs tiges dans le sens de l'ombre ou dans celui du soleil. Les deux enfants aperçurent leur chaumière aussitôt qu'ils eurent quitté le canal.La haute taille de leur mère s'encadrait dans l'ouverture irrégulière de la porte.Vêtue d'une casaque et d'un jupon court,la tête couverte d'un bonnet serré aux tempes,elle ressemblait à un de ces personnages que l'on voit dans les tableaux anciens.La chaumière aurait encore été paru proche,quand même elle eût été à mille de distance.Dans ces pays plat,tous les objets de montrent en relief,les poulets aussi bien que les moulins à vent.Si ce n'étaient que les digues et les bords élevés des canaux,on ne verrait en se plaçant au centre de la Hollande ni un seul monticule,ni un pli de terrain, jusqu'au plus lointain horizon.
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