Marguerite continua son chemin, marchant droit au danger qui, s›il existait, l›attendait là. Elle était calme en apparence, quoique ses mains crispées indiquassent une violente tension nerveuse. À mesure qu›elle s›approchait, ce silence sinistre redoublait, et une ombre pareille à celle d›une main obscurcissait la tremblante et incertaine lueur. Tout à coup, arrivée à l›embranchement du corridor, un homme fit deux pas en avant, démasqua un bougeoir de vermeil dont il s›éclairait en s›écriant: — Le voilà! Marguerite se trouva face à face avec son frère Charles. Derrière lui se tenait debout, un cordon de soie à la main, le duc d›Alençon. Au fond, dans l›obscurité, deux ombres apparaissaient debout, l›une à côté de l›autre, ne reflétant d›autre lumière que celle que renvoyait l›épée nue qu

