Charlie suivit son Alpha jusqu'à la voiture, où il lui ouvrit la portière. Damien déposa la jeune femme à l'intérieur avant de prendre place à côté d'elle. Par télépathie il ordonna à son Beta de verrouiller les portières, probablement dans le but d'empêcher sa partenaire de s'échapper.
Charlie exécuta en se penchant vers le rétroviseur pour observer la jeune femme; il ne pouvait s'empêcher de reconnaître le bon goût de son Alpha. La jeune femme, au visage fermé, était clairement en colère.
Il se concentra sur la route, conscient des conséquences potentielles d'un excès d'attention envers la compagne de l'Alpha.
Damien pianotait avec énergie sur le clavier de son ordinateur. Jamais auparavant il n'avait ressenti une telle urgence à achever son travail ; il désirait ardemment toucher sa peau délicate . Lorsqu'il eut terminé, il referma son ordinateur avec satisfaction.
« vient ici » dit il
La jeune femme tourna la tête dans sa direction et lui lança un regard glacial, avant de se reconcentrer sur un point imaginaire qu'elle observait depuis qu'elle était montée dans cette voiture.
Damien prit l'initiative de s'approcher d'elle. Assez proche, il posa sa main sur sa cuisse, découverte par la fente de sa robe.
Elle retira sa main avec force, tout en continuant de fixer droit devant elle.
« C'est clairement un k********g. Tu pourrais facilement encourir jusqu'à quinze ans de prison pour cela. »
exprima-t-elle, s'adressant plus à Charlie qu'à l'homme à ses côtés.
Elle était avocat , enfin elle venait d'achever ses études de droit et, grâce à ses remarquables capacités intellectuelles, avait obtenu d'excellents résultats, lui permettant ainsi de décrocher un poste au sein d'un des cabinets les plus prestigieux du pays.
Elle devait commencer lundi, c'est-à-dire dans deux jours.
« Es-tu vraiment certaine de vouloir prendre ce risque simplement pour laisser à ton supérieur l'opportunité de satisfaire sa libido ? »
dit la jeune femme en cherchant le regard du conducteur, souhaitant semer le doute dans son esprit.
Damien éclata de rire. Il avait compris son stratagème , diviser pour mieux régner. Malheureusement pour elle, ou heureusement pour lui, leur lien était plus fort que tout ce qu'elle pouvait imaginer.
Laurie observa le conducteur se détendre à l'écoute du rire de l'homme assis à ses côtés.
Elle réalisa que l'influence de son supérieur sur lui était à un niveau tel qu'elle ne pourrait pas le retourner contre lui.
Charlie était bien plus choqué par le ton avec lequel elle s'était exprimée que par le contenu de ses paroles. Certains avaient perdu la vie pour moins que cela. Il s'inquiétait pour la jeune femme, avant d'entendre le son d'un éclat de rire.
Il savait d'où cela venait ; cela faisait si longtemps que cette expression n'avait pas été visible sur le visage de son Alpha se dit Charlie.
« Ne te fatigue pas.»
Dit Damien Faisant une nouvelle tentative pour toucher Laurie, mais celle-ci retira sa cuisse pour croiser ses jambes. Damien ne supportait plus ses refus et adopta un air glacial.
Laurie se demandait pourquoi son chauffeur était si loyal? Que pouvaient-ils bien vouloir , de l'argent ? La plupart des actions entreprises par les hommes sur cette terre visent à obtenir de l'argent ou du pouvoir. Après tout, n'est-ce pas l'argent qui confère le pouvoir ? Après ces réflexions Laurie dit
« Combien voulez-vous ?»
Cette question suscite un nouveau fou rire, d'une intensité supérieure au précédent, de l'homme aux yeux gris assis à côté d'elle . Décidément, elle semble posséder un talent de comédienne qu'elle n'avait jamais réalisé auparavant se dit elle
Charlie s'efforça de ne pas éclater de rire à son tour. N'avait-elle aucune idée de l'identité de l'homme en face d'elle ? Sur quelle planète vit-elle ? Se demandait Charlie.
Damien ne put retenir quelques larmes de rire ; il n’avait jamais entendu quelque chose d’aussi drôle.
« La seule chose que je veux , c'est vous.»
Damien s'exprimait avec une grande sincérité, ses sentiments pour elle grandissant de minutes en minutes. Il avait pourtant affirmé qu'il ne croyait plus au coup de foudre.
«je vous rappelle que je suis déjà engagée.»
Damien en avait assez qu'elle lui rappelle qu'un autre homme avait partagé sa vie avant lui. Peu importe, il était déterminé à chasser cet homme de son esprit, désirant s'imprégner dans chaque parcelle de son être.
Il disposait déjà d'éléments suffisants pour la la faire plier. Adoptant à nouveau une expression froide et implacable, Damien sortit son téléphone de sa poche.
«Dites-moi, qui voyez-vous là ?»
Laurie tourna la tête dans sa direction pour examiner l'image qu'il lui montrait. Sur la photo figurait Sam entrant dans un poste de police, visiblement très inquiète.
Elle a sans doute pris l'initiative de signaler ma disparition se dit Laurie. Puis, une autre photo d'elle apparut lorsque Damien glissa son doigt sur l'écran.
« Je me demande comment elle pourrait mourir à un âge si jeune.»
Laurie fixa l'homme en face d'elle dans les yeux, se demandant ce qu'il sous-entendait.
« Elle a signalé ma disparition, la police est sans doute en train de me chercher.»
« Il faut attendre 48 heures avant de signaler quelqu'un comme porté disparu». répondit-il
Elle se mordit la lèvre inférieure, car il avait raison. Elle souhaitait simplement lui faire croire que la police était sur leurs traces et semer la panique en eux, à un point tel qu'ils pourraient commettre une erreur qui lui permettrait de s'échapper ou de demander de l'aide .
«Quoi qu'il en soit, demain j'appellerai le ministre de la Défense qui saura gérer la situation. »
Si ce qu'il avance est vrai, qui était-il réellement et quelle était l'étendue de son pouvoir ? Comment pourrait-elle se sortir de cette situation ? Toutes ces questions affluaient dans le cerveau de Laurie
Damien observait la jeune femme qui, au lieu de céder à la panique, faisait preuve d'une étonnante sérénité. Cependant, le trouble était perceptible sur son visage.
« Viens dans mes bras.»
«Sinon, quoi ?»
« Tu seras responsable de la mort de ton amie. »
Elle joua la carte de la prudence, n'ayant pas tous les éléments du puzzle. Elle s'assit sur cet inconnu, ses fesses en plein sur son entrejambe. Il l'enferma de ses larges bras et posa la tête dans son cou.