1942
Deux ans que nous avions débarqués sur notre tandem un beau jour de mai dans la cour de la ferme des Mazars. Nous étions maintenant bien intégrés à la vie de la famille, Martina apportait efficacement son aide à Jeanne et moi, je faisais tout mon possible pour seconder Léon dans les durs travaux agricoles. « Heureusement que je t’ai, je sais pas comment je ferais si t’étais pas là », m’encourageait-il. Sa pommade me mettait du baume au cœur.
David, notre fils, avait fait ses premiers pas dans la bergerie du Monastère, un jour de printemps de l’an dernier. Jeanne l’avait sur les bras en surveillant une brebis à terme quand il avait manifesté le désir de mettre pied à terre pour caresser un agneau qui avait aussitôt pris peur. Au grand étonnement de Jeanne, David l’avait suivi en chal
