VIDans la matinée du 25 février 1848, on apprit à Chavignolles, par un individu venant de Falaise, que Paris était couvert de barricades, et le lendemain la proclamation de la République fut affichée sur la mairie. Ce grand évènement stupéfia les bourgeois. Mais quand on sut que la Cour de cassation, la Cour d’appel, la Cour des Comptes, le Tribunal de commerce, la Chambre des notaires, l’Ordre des avocats, le Conseil d’État, l’Université, les généraux et M. de la Rochejacquelein lui-même donnaient leur adhésion au gouvernement provisoire, les poitrines se desserrèrent ; et comme à Paris on plantait des arbres de la liberté, le conseil municipal décida qu’il en fallait à Chavignolles. Bouvard en offrit un, réjoui dans son patriotisme par le triomphe du peuple ; quant à Pécuchet, la chut

