Le jeu était tellement bien fait que notre jeune demoiselle ne se doutait de rien et n’avait aucun soupçon.
Elle se retrouvait donc chez Nolthan sans discussion ni doute, surtout vu la tension récente entre eux.
Une fois arrivée, elle trouva la maison tellement silencieuse qu’elle eut un peu peur d’entrer. Mais elle avait déjà les clés, alors elle se lança.
Elle ouvrit la porte : il faisait tellement noir qu’elle ne voyait presque rien. Elle utilisa la lumière de son téléphone pour avancer vers le couloir, quand soudain, la lumière s’alluma.
L’endroit était magnifiquement décoré : des roses partout, des fleurs, une ambiance incroyablement romantique.
Elle ne savait quoi dire. Elle était choquée, émue et heureuse de voir tout cela.
Elle avait l’impression de vivre un rêve devenu réalité.
Elle était sans mot, en larmes, simplement debout à observer l’endroit et la décoration.
Par un rapprochement doux et tendre, Nolthan s’approcha de son oreille et lui dit :
Nolthan :>
Ces mots étaient si romantiques, doux, adorables, empreints d’un amour sincère et vrai qu’Aminata tomba encore plus amoureux.
Aminata, de son côté, était très émue. Elle savait bien que cette histoire ne pouvait pas se vivre comme elle le voulait, ni comme elle la rêvait. Elle ne pouvait pas l’accepter pleinement, car elle connaissait les principes de sa famille… et surtout, de son père.
Mais malgré tout ça, elle avait tout à fait le droit de s’exprimer.
Dans ce moment si tendre et romantique, les deux finirent par s’embrasser.
La tension montait rapidement, si bien qu’Aminata se retira.
Aminata :Arrête… on ne peut pas faire ça.
On ne peut pas être ensemble.
Nolthan :On ne peut pas ? Pourquoi ?
Aminata :Parce que… c’est compliqué.
Nolthan :Compliqué ? Je m’en fiche, je veux juste être avec toi, de tout cœur.
Aminata :Nolthan, tu ne connais pas mon père.
Je ne veux pas apporter une autre honte comme ma sœur. Ce serait trop pour ma mère.
Nolthan : Mais attends, de quoi parles-tu ?
Aminata :Nolthan… j’ai tellement vu, mais jamais ressenti quelque chose d’aussi fort.
Je suis tombée dans tes bras, ton cœur, tout de toi… mais s’il te plaît, comprends que nous ne pouvons pas être ensemble.
Je t’aime, et je t’aimerai toujours.
Sur ces mots, Aminata l’embrassa et partit.
Nolthan :Non, attends Aminata !
Nolthan était un peu perdu, mais heureux de savoir que l’amour était partagé.
Il voulait comprendre de quoi parlait Aminata, alors il fit appel à son cousin et son meilleur ami, qui était aussi très curieux de connaître la suite de l’histoire.
Du côté d’Aminata Une fois chez elle, elle ne parla à personne. Dès son arrivée, elle alla directement dans sa chambre. Même ses sœurs n’obtinrent aucune réponse.
N’ayant pas le choix, l’une d’elles alla chercher sa meilleure amie.
Quelques minutes plus tard, sa copine d’enfance, Tehillah, arriva.
Tehillah était tout pour elle. Elles partageaient un lien très fort depuis l’enfance, malgré leur différence de religion.
Arrivée à la porte, Tehillah frappa, mais Aminata refusait d’ouvrir.
Elle insista encore et encore… jusqu’à ce qu’Aminata finisse par ouvrir.
Tehillah:Allez, vas-y.
Attends, tiens.
Aminata :C’est quoi ?
Tehillah :Allez, parle.
Aminata (sourit) : Tu m’apportes du chocolat ?
Tehillah :Oh Allah, parle !
Aminata :Tu sais, je ne sais même pas quoi te dire…
Tehilla :Hum hum, rien, vas-y.
Aminata :Hum… Tehilla, tu ne peux pas imaginer. J’étais au bureau, je ne comprenais pas ce qui se passait… Je t’en avais parlé hier.
Tehillah.Exactement.
Aminata :Sois sérieuse
Tehillah :Euh… je suis sérieuse, parle !
Aminata était tellement aux anges pendant son explication qu’elle s’allongea. Elle se sentait encore comme si elle vivait le moment.
Aminata :Elvan m’a menti
Tehillah : Elvan ? Oh oui, ton collègue mignon de l’autre jour !
Aminata :Tehillah
Tehillah Oui, ça va, vas-y.
Aminata :Il m’a dit de passer chez Nolthan pour prendre un document. Je ne savais pas qu’il pouvait être chez lui le matin. Il m’a ignorée comme si j’étais une simple inconnue.
Bref, une fois là-bas, j’étais au paradis.
Il avait tout arrangé, tout était magnifique. J’étais en larmes.
Je me suis sentie tellement aimée, tellement heureuse…
Je n’étais plus moi-même. Il m’a dit des mots, des phrases tellement vraies et pures.
Aminata : on a fini par
Tehillah : Il a eu un… par?( un regard bizarre)
Aminata :Par s’embrasser.
Tehilla :Oh viens là ! Tu sais, je suis tellement contente pour toi.
Aminata :Mais tu sais qu’on ne peut pas être ensemble…
Tehillah :Oui, mais… et si ?
Aminata :Comment et si ? Dis-moi
Tu connais l’histoire de Rolia, et je ne veux pas que maman soit encore humiliée…
Tehillah : Aminata, ta mère a fait sa vie, ton père aussi. Alors excuse-moi, mais vous ne pouvez pas vous priver de vos sentiments, non Amina.
Tu peux être celle qui changera la façon de penser de ton père, oui, toi.
Alors décide-toi. Soit tu regardes ta famille s’imposer à ta vie sentimentale et tu subis, soit tu luttes pour mettre fin à cette dictature.
Sinon, attends-toi à voir la même chose arriver à l’une de tes sœurs.
Aminata : mais attends
Tehillah :Allez, bisou. Ne pense pas trop, stp, et finis tes chocolats. Je dois partir, il se fait tard, tonton Noah m’attend. Je t’aime mon cœur.
En sortant, elle vit les deux sœurs d’Aminata devant la porte en train d’écouter.
Tehillah :Euh… mais non, donc vous étiez là ?
Les deux sœurs : Non, non !
Tehillah : Allez, bisous mes amours.