Chapitre 2

1707 Words
Juliette Quel regard !!! C’est bien la première fois que je vois quelqu’un avec des yeux aussi intimidants. Et sa manière de me regarder !!! Cet homme ressemble à un pur cow-boy décrit dans les livres. Il en a d’ailleurs le physique. Et ses yeux !!! L’un, d’un noir extrême, l’autre d’un bleu nuit !!! Je n’avais jamais vu ça. Qui pourrait soutenir un tel regard !!! Tout en mangeant, je regarde ses mains, son torse, son visage. Cet homme a tout pour plaire, ça, c'est sûr. Il doit avoir beaucoup de femme à ses pieds… _ Juliette ! _ Oui, ma tante ? _ Tu veux bien m’aider à débarrasser la table ? _ Oui, bien sûr… Je me lève et commence à rassembler les assiettes une à une. Tandis que ma mère emporte les plats… Mon oncle se lève s’apprête à sortir de la pièce. L’homme en fait autant et alors qu’il allait le suivre se tourne vers moi. Je bloque alors que je le vois saisie quelque chose… _ Tenez. Dit-il en me tendant l’assiette que j’ai failli faire tomber. _ Merci… Beau réflexe. Dis-je n’osant pas le regardé droit dans les yeux. Il me fait encore plus fondre en souriant. Faisant apparaître de petites fossettes au creux de ses joues. Mon Dieu, il n’y a pas plus sexy que ses petites fossettes qui donne envie de les embrasser… Je deviens folle !!! Je prends les assiettes et me sauve presque en courant jusqu’à la cuisine. Il doit me trouver ridicule. _ Tu veux bien laver la vaisselle. _ Oui ma tante… Elle quitte la pièce pour certainement rejoindre les hommes dans le petit salon. Henri est appuyé contre l’ouverture de la cuisine et me regarde… _ Qu’est-ce que tu regardes comme ça ? _ Toi… _ Moi ? … _ Ouais… Tu devrais ressuyer la bave qui coule au coin de ta bouche avant de venir nous rejoindre. _ Pff, n’importe quoi !!! Je n’ai certainement pas de bave !! Je ne suis pas un chien. _ Ouais… Dans tous les cas, tu perds ton temps. _ Mon temps pour quoi ? _ Wolfgang, ce n’est clairement pas un type pour une damoiselle dans ton genre. _ Pff, tu ferais bien d’aller coucher. Petit. _ Petit ? … J’ai 15 ans, j’te signale !! _ Bah oui… Tu n'es qu’un gosse. _ Le gosse à bien vu comment tu baver devant le voisin !! T’as beau venir de la ville, t’es pas si sainte nitouche que ça !! _ Oh !!! Est-ce de sale petit voyou !!! Tu devrais passer ta langue à l’eau savonneuse !!! _ Et toi, tu devrais baisser les yeux devant un homme comme lui. Il n’en dit pas plus et fait demi-tour. Sale mioche !! Je ne savais pas que mon cousin était si… Grrr !!!! Je termine ma vaisselle et part les rejoindre dans le petit salon, en me voyant arrivé, Henri redresse la tête et sourit comme un idiot. _ Tu as terminé ? _ Oui ma tante. Elle se lève et part vers les cuisines. Henri se redresse et s’avance vers moi… _ Je vais me coucher dans un vrai lit ce soir. Dit-il. Puis, il s’avance vers moi et chuchote de manière que je sois la seule à l’entendre… _ Attention à ne pas trop baver. _ Sale mioche ! _ Tss… Il n’en a rien à faire de toi. _ Comme ça on est deux. Il monte les escaliers et disparaît de ma vue. Quel sale petit…. _ Juliette, tu veux bien nous resservir du café, s’il te plaît. _ Bien sûr mon oncle. Ne craignez-vous pas de ne pas parvenir à trouver le sommeil, au vu de l’heure avancer ? _ Je suis sûr que je parviendrai à m’endormir dès que je toucherai mon oreiller. Me dit-il. Je le serre et me tourne vers son invité… _ Vous en reprendrez aussi, monsieur Wolfgang ? _ Volontiers. Cela me tiendra éveillé, jusque chez moi. _ Martin, tu peux venir une minute. La pompe à eau est encore coincée !! _ J’arrive… Excusez-moi. Alors que mon oncle quitte la pièce, je verse le café dans la tasse de son ami. _ Alors, vous êtes de Chicago, c’est ça ? Je cesse de verser et redresse la tête vers lui, tombant sur ses yeux vairons, si impressionnant… _ Oui, c’est cela… Dis-je avant toute la contenance que je puisse avoir. _ Ce doit être bien de vivre en ville. _ Il y a certain avantage, certes… Mais je trouve que le calme de la campagne est bien plus plaisant que le bruit de la ville. Pouvoir se promener et profité de ce bain de soleil. C’est très agréable. _ … Ouais… Et vous êtes ici pour combien de temps ? _ Deux mois. Je repars pour début septembre. _ Ah, vous reprenez le chemin de l’école. _ Non, j’ai terminé mes études. Non… Ma mère… Ma mère a d’autre projet pour moi. _ Ah… Projet qui ne semble pas trop vous plaire. _ … Oh bien sûr que si. Elle sait ce qu’il y a de mieux pour moi. _ Et vous ? … Le savez-vous ? Son visage est si proche du mien, que je peux sentir le souffle s’échapper de sa bouche. Un peu trop près tout d’un coup. Je me contente de m’éloigner en tentant de prendre le contrôle de mes gestes… Dans tous les cas, je n’ai pas le temps de lui répondre, que déjà, mon oncle et ma tante sont de retour au salon. Je ne dis plus rien et retourne auprès de ma tante. Faisant comme si de rien était. L’homme quant à lui, ne cesse de me regarder et je trouve ça déroutant… Emmett D’accord, j’avoue que là, j’y suis aller un peu fort. Mais elle était si proche de moi que j’en ai perdu la tête. J’ignore pourquoi son odeur me tourmente autant qu’il m’attire. La pluie commençant à ralentir, je saisis l’occasion pour remercier mes hôtes de ce délicieux repas et de leur hospitalité. _ Tu es sûr de vouloir faire la route ? La pluie tombe encore bien. Tu aurais pu dormir dans la chambre d’ami. _ C’est gentil, mais je préfère rentrer. La pluie a quelque peu ralenti et je crois savoir que la chambre d’ami et déjà occupé par ta nièce. _ Oh oui, mince. J’avais oublié. Dit-il en se tournant vers Juliette. _ Dans tous les cas, il vaut mieux que je rentre. _ Soit, nous nous verrons plus tard. _ Bien entendus et encore merci de ton aide. _ Mais de rien. Bonne soirée Emmett. Je sors de la maison et pars récupérer mon cheval. Martin sur mes pas m’aide avec la porte et Au bout de dix minutes, je suis en route pour mon domaine… Quand j’arrive, il fait déjà nuit noire. Je bichonne mon cheval et part directement me coucher. Henri a raison, rien de tel qu’un vrai lit pour passer une nuit agréable… En me levant le lendemain, je retourne à mon quotidien. À savoir, m’occupait des bêtes. De mon terrain. De la maison. Et j’en passe. Heureusement, je pouvais compter sur Clarisse pour veiller sur mes bêtes en mon absence. Et je constate qu’elle s’en est très bien occupée. Je nourris les chevaux. Nettoie le box de Lune avant de l’installer. Il a bien mérité quelques jours de repos. Puis, je pars en ville chercher ce qu’il me manque dans ma réserve. Avant de revenir jusque chez moi. Quand j’ai terminé toutes mes corvées, je prends un plaisir d’aller me balader. Pour une fois, j’ai envie de faire le tour de mes terres à pied. Passant dans les chemins, j’entends un bruit qui attire mon attention… Me faisant aussi discret que possible, je m’avance vers mon point d’eau… Prêt à en découdre avec celui qui ose venir sur mon territoire… Je me prépare à attaquer l’intrus. Prêt à lui bondir dessus, je me stoppe à la dernière minute. Reniflant l’air, je reconnaîtrais ce parfum n’importe où, maintenant que je l’ai en tête… J’ai été bien placé, hier pour le sentir. Je m’approche et entre-aperçoit la fille. À demi-nue, elle se baigne dans le lac qui me serre de poing d’eau quand je lâche mes bêtes. Mais c’est aussi un point d’eau pour certains animaux sauvage et elle se met en danger à se baigner comme ça … _ Génial, je fais quoi, moi, maintenant ? Si je la préviens, elle va se rendre compte que je l’ai surprise à moitié nue… Alors qu’elle se redresse, je peux apercevoir ses cheveux tombant en cascade dans son dos. Don la peau si lisse donne envie de la caresser… p****n, mais qu’est-ce qui m’arrive ??... Je n’ai jamais été attiré par la moindre femme et celle-ci débarque et j’en deviens obsédé en même pas deux jours… _ Tant pis… Elle n’avait qu’à pas se mettre dans une telle situation… Je sors de mon trou et je fais exprès de faire du bruit, afin qu’elle m’entende arriver. Puis, je me tiens debout face à elle… Elle s’est figée dès l’instant où elle a entendu le bruit. _ Vous ne devriez pas vous baigner ici. C’est dangereux. Alors qu’elle se retourne, afin de me faire face. Elle plonge à nouveau dans l’eau pour couvrir son corps nue. La voyant faire, je me retiens de rire et de lui dire que j’ai une totale vu de son corps, car ma vue est bien meilleure que ce qu’elle pense. Puis surtout, l’eau est très claire et d’ici, elle fait un effet loupe… _ Que faites-vous là !! _ Je surveille mes terres. Dis-je simplement. _ Vos terres ? Elles sont à mon oncle. _ Non, mademoiselle. Les terres de votre oncle s’arrêtent au niveau de ce vieux chêne que vous pouvez voir plus loin. Dis-je en désignant l’arbre en question. Elle se retourne et fixe l’horizon… Quand elle pose à nouveau son regard sur le mien, le rouge lui est monté aux joues. D’un signe de tête, elle me demande de lui tourner le dos. Je m’exécute et ne part pas pour autant. Il ne faudrait pas qu’elle se fasse attaquer en se rhabillant…
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