Les semaines et les mois passent, je quitte un travail pour en trouver un autre, fleuriste dans le luxe en plein Paris. Le rêve de tout le monde mais pas du mien. Entre les bouchons, les parisiens, les grèves, le béton partout, des immeubles sans aucune nature, les clients capricieux bref rien qui fait rêver mais j'accepte car cela me permet de vivre à ses cotés. Un jour, en conduisant d'un client à un autre une douleur indescriptible. La peur dans mes yeux, cette douleur je l'a connais, c'est la même que lors de mon infection des trompes, l'IST que ce s******d d'ex m'avais refiler plusieurs année avant. Cette douleur qui m'a valu une opération 15j avant Noël pour nettoyer cette saloperie.
Je rentre au dépôt. La douleur s'intensifie,je suis plier en deux mais je tiens, je serre les dents en attendant que mes chefs me parlent, ils me voit blanchir et me demande ce que j'ai, une douleur, dans le bas ventre, l'appendicite ? Peut être. Je rentre chez moi tant bien que mal, la douleur s'intensifie, je pleurs dans les bras de Chris, j'en peux plus. On court à l'hôpital, ce n'est pas normal. On ce retrouve au urgence gynécologique, le temps est si long, interminable je dirais même, il est tard, les médecins ce font rares. Voilà qu'on m'appel. Prise de sang, échographie. Heureusement Chris traduit le médecin qui parle avec un accent bien prononcé
-hydrosalphinx, c'est du liquide dans les trompes, dit il calmement
-Hum.... D'accord, mais c'est infectieux ? C'est une ist ? Demanda Chris angoissé
-non, c'est les séquelles de l'infection que madame a eue. Vous prenez une contraceptif ? Me demanda t'il en me regardant
-oui, la pillule pourquoi ? Dit-je inquiète
Il m'explique alors qu'il faut faire attention en cas de grossesse, que j'ai un risque de grossesse extra utérine. Il nous relâche avec des anti douleurs et un arrêt de travail.
Je repart donc une semaine plus tard au travail, la douleur est passé, la vie suis son court. Ma collègue tombe enceinte, après 4 fausses couches, nous voilà toute heureuse pour elle... Enfin toutes mais les chefs bien moins. Elle force encore et encore pour ne décevoir personnes, on sens la peur dans ses yeux, l'inquiétude quand elle doit enchaîner les taches jusqu'à tard le soir, j'entend les collègues parler.... Ils sont sans cœur quand il s'agit d'être enceinte. Marche ou crevé. C'est ignoble. Je réfléchi à ma situation... Et si je dois avoir besoin d'aide pour tomber enceinte ? Si je dois m'absenter ? Ils ne me feront pas de cadeau, et Chris me laissera pas enchaîner les fausses couche pour eux. Il y a un choix à faire.... Tellement difficile. Chris me parle de bébé, et moi je trouve des excuses.
J'apprend une très mauvaise nouvelles. Ma mère nous annonce un cancer, enfin 2, une tumeur sur chaque poumons, elle dois ce faire opérer. Le coup est dure, difficile à avalé. Je pleurs tellement souvent, je ne veux pas la perdre. Impossible, j'ai besoin d'elle encore. Je vais donc à sa première opération. Malgré toute les heures que j'ai faite, je dois négocier une demi journée. Sans cœur et sans pitié. L'argent, voilà tout ce qui compte pour eux. Je réfléchi à ma vie et à mon avenir. Ma collègue épuisé, et moi qui supporte les critiques et les réflexions.
Nous prenons une belle décision avec Chris, l'achat d'une maison, et nous l'avons trouvé , une belle longère au volet bleu, quelque travaux de décoration mais rien d'insurmontable. Trop heureux, mais je ne dis rien au chef, nous passons de 5min à 45min du lieu du dépôt. Malheureusement, ils ont du entendre des nouvelles, mais voilà des réflexions, des convocations dans le bureau, mon travail ne convient plus,le covid a fait du mal à la boite. Je supporte alors tout ça, je suis fatiguer, l'impression de ne pas dormir. Mais je tiens.
Je rentre un soir. La journée à été insupportable, je suis convoquer au bureau, encore des réflexions.... La gouttes d'eau qui fait déborder le vase, je craque, je supporte plus. Je remet ma vie en question, je voulais un bébé, la maison que l'on achète. Je ne veux plus y retourner mais je n'ai pas le choix. Je veux tout arrêter.... Je réfléchi, un accident de voiture est si vite arrivé... Non je ne dois pas faire ça. Ce n'est pas normal que je pense cela. Je pleur. Je ne sais plus quoi faire. Je rentre, je vais au toilette et je repleur.
- ça va ? Me demanda Chris en ouvrants les toilettes
Je le regarde, les yeux rouges, gonfler... Et je craqué à nouveau, je veux en finir.
-tu es forte, ça va aller, me dit-il en s'accroupissant
-non mon amour, je n'ai plus la force... Je voulais me planté en voiture...
Tout est si difficile. Je pleur encore. La soirée ce passe, nous decidons de laisser passer le week end.
Samedi, Chris part au travail, ça ne va pas, je pleur encore, je suis fatiguer. Je veux dormir. Je prend un médicament contre les angoisses, je vais me couché mettant un réveil pour le soir.
18h, le téléphone sonne, ma chienne aboie, je l'entend, il parle à la caméra mais je ne bouge pas. Je n'en peux plus. Je ne veux plus, il rentre et court vers moi. Je suis allongé. Je l'entend, mais je ne peux rien faire, aucun mouvement, pas même les yeux qui s'ouvre. Il me porte sur lui, tente d'appuyer à des endroits, il panique. C'est tellement dure. Je culpabilise. Pardon mon amour, pardon de te faire peur.... Je ne peux pas réagir.
Les minutes passent, mes yeux s'ouvre enfin, les larmes coulent, je pleurs à nouveau et lui aussi. Soulagé de me voir revenir. Il appel des amis, je ne reste plus toute seul pour dimanche.
Le lendemain, mes amis viennent me chercher et je passe la journée avec eux, je parle, je pleurs encore. Je prend la décision, j'irai chez le médecin demain. La peur de retourner au travail, je ne peux pas y aller ainsi.
Lundi, rendez vous chez le docteur, il me connais bien, médecin de famille de ma. Mère, il m'a vu de la naissance à aujourd'hui, j'attend patiemment, c'est mon tour. Il me fait entrer et me demande la raison de ma venu.
-ça va plus, je.... suis..... fatiguer..., me revoila à fondre en larme sur son bureau,
-bah alors ma petite, que t'arrive t'il?
-le travail.... J'en peux plus.... J'ai des idée noir.... Je dors.... Mais je suis si fatiguer...
Il me prescrit des médicaments, anti depresseur, un autre qui permet de remettre les idées en place et qui m'aide à dormir et un arrêt de travail de longue durée, que je prolonge encore et encore jusqu'à tant que j'aille mieu. L'idée d'y retourner me donnais la boule au ventre alors autant en profiter.
Le moral remonte, mais aucune envi d'y retourner. La signature de la maison approche, je me décide sur l'avenir. J'arrête la pillule. Je veux ce bébé.