XIII– Vous êtes venu presque aussi vite que nous, me dit Prudence. – Oui, répondis-je machinalement. Où est Marguerite ? – Chez elle. – Toute seule ? – Avec M. de G. Je me promenai à grands pas dans le salon. – Eh bien ! qu’avez-vous ? – Croyez-vous que je trouve drôle d’attendre ici que M. de G. sorte de chez Marguerite ? – Vous n’êtes pas raisonnable non plus. Comprenez donc que Marguerite ne peut pas mettre le comte à la porte. M. de G. a été longtemps avec elle, il lui a toujours donné beaucoup d’argent ; il lui en donne encore. Marguerite dépense plus de cent mille francs par an ; elle a beaucoup de dettes. Le duc lui envoie ce qu’elle lui demande, mais elle n’ose pas toujours lui demander tout ce dont elle a besoin. Il ne faut pas qu’elle se brouille avec le comte, qui lui fa

