Il se portait bien, il avait bonne mine; sa réputation était établie tout à fait. Les campagnards le chérissaient parce qu›il n›était pas fier. Il caressait les enfants, n›entrait jamais au cabaret, et, d›ailleurs, inspirait de la confiance par sa moralité. Il réussissait particulièrement dans les catarrhes et maladies de poitrine. Craignant beaucoup de tuer son monde, Charles, en effet, n›ordonnait guère que des potions calmantes, de temps à autre de l›émétique, un bain de pieds ou des sangsues. Ce n›est pas que la chirurgie lui fît peur; il vous saignait les gens largement, comme des chevaux, et il avait pour l›extraction des dents une poigne d›enfer. Enfin, pour se tenir au courant, il prit un abonnement à la Ruche médicale, journal nouveau dont il avait reçu le prospectus. Il en lisai

