Chapitre 20
Ce lundi s’annonçait printanier. Les jours commençaient à rallonger, des bourgeons apparaissaient sur les arbres. Pauline, la fille d’Agnès, sortit du lycée Paul Valéry, discuta avec ses copines un moment sur le trottoir, puis s’apprêta à traverser. Elle aperçut de l’autre côté du boulevard Soult l’officier de police qui arrivait de la rue du colonel Oudot pour venir la chercher, comme tous les soirs. C’était entendu comme ça avec ses parents, mais ça commençait à devenir un peu pesant. Ses camarades de classe se moquaient d’elle. « Tiens, voilà le chaperon de Pauline. Il est mignon, celui-là ! Plus que celui d’hier ».
Aujourd’hui, ils ne pourraient pas dire ça, c’était une femme, que Pauline connaissait d’ailleurs, et qu’elle aimait bien : Nathalie, une jolie fille de type u
