XVIII Il était écrit que cette mémorable soirée ne s’achèverait pas ainsi. Un souffle avait éteint cette belle ardeur de vivre qui m’enflammait quelques instants auparavant. J’errais solitaire, à travers la cour, indifférent aux groupes bruyants, aux préparatifs des artificiers. Les lampions et les lanternes vénitiennes placés dans les marronniers plaquaient sur les visages des taches écarlates ou blafardes. Gerboux passa près de moi, d’un pas rapide, la joue marbrée de vert par un reflet. Longeant le préau des grands, mal éclairé, j’entendis la voix de Salayrac qui lutinait des filles de cuisine. Le dégoût vint accroître encore ma tristesse. Était-ce donc cela, la vie ? Pouvait-il y avoir d’autres heureux que ce suffisant de Milondré et cette brute de Salayrac ? Les éblouir ou les faire

