VI Les jours s’écoulent maintenant, identiques, réglés par un horaire minutieux. Les marronniers de la cour sont dépouillés de leurs dernières feuilles et agitent leurs bras nus vers un ciel de plomb. Les heures d’étude, de classe et de récréation se succèdent, monotones. On se lève avant l’aube au son de la clochette ; on s’habille lentement à la lumière ; puis on descend en rang dans les salles d’étude. Il fait froid : il n’y a point de feu. On s’emmitoufle dans sa pèlerine, en attendant que la chaleur des becs de gaz ait élevé la température. Quelques-uns font du chocolat, en cachette, sous les pupitres, avec de petites lampes à alcool. Le surveillant sommeille encore, le col de sa douillette relevé. Peu à peu les vitres blêmissent… Ensuite, c’est la classe. Notre professeur, l’abbé G

