Chapitre 49 LE POINT DE VUE DE SANTINO. Je claque la portière de ma voiture si fort que le métal gémit. Mes phalanges sont encore crispées autour du volant quand je démarre. Le moteur gronde, mais pas autant que ma poitrine. J’ai l’impression que mes poumons brûlent de colère. Le Chacal… ce fils de chien. Il a osé me regarder droit dans les yeux, sans broncher, comme s’il n’avait rien à se reprocher. Comme si c’était moi, l’imbécile. La route défile, les phares découpent la nuit, et mes doigts tambourinent contre le cuir. Chaque virage devient un coup de couteau à l’intérieur de moi. Je serre les dents. J’entends encore sa voix, calme, presque insolente : « Si la marchandise n’est pas là, c’est pas mon problème, Santino. » Pas son problème ? J’ai envie de lui arracher la langue pour

