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955 Words
J'ouvre les yeux doucement, je me rappelle hâtivement des derniers événements. Je m'assieds sur ce lit qui est très confortable, tout est noir, je ne vois rien du tout, tout est noir, tout est sombre, je me demande si je suis réellement réveillée. Hier, tout à l'heure, ou il y'a peu...je ne sais pas à vrai dire, je ne sais pas quel jour nous sommes, ni s'il fait jour ou nuit puisque il n'y a aucune fenêtre pour répondre à ma question. Les lumières de la chambre s'étaient éteints juste après le départ d'Alec. J'avais trébuchée plusieurs fois avant d'arriver jusqu'au lit. Je soupire en arrangeant mes cheveux, ensuite des larmes chaudes viennent caresser mes joues glacées puisqu'il fait froid en ce jour d'été, c'est incroyable. Je renifle doucement, ensuite j'essaie de me lever. Mon cœur se glace quand je sens quelque chose m'empêcher de bouger au niveau de mes chevilles. Terrifiée je ramène mes mains à mes chevilles, je sens des sangles en fer m'emprisonner au lit. Je jure entre les dents en sanglotant. -Je te déteste Alec, je te déteste. Dis-je entre deux sanglots. -Tu n'es pas ici pour m'aimer, mais pour me respecter. Lance une voix que je reconnaîtrais entre cent autres. -Alec ? T'es là ? Détache-moi s'il te plait. Dis-je simplement, je lui parle normalement, comme je le faisais tous les jours avant la perte de mon bébé. -Tu n'as pas à me dire quoi faire. Tu resteras ici sur le lit jusqu'à ce que tu apprennes à te comporter normalement. Je ris nerveusement. -Normalement ? Toi tu es en train de parler de ce qui est normal ou pas ? Mais rien n'est normal chez toi Alec ! Tu es déroutant et tu fais des choses bizarres, tu fais des choses pas normales ! Dans cette pièce la seule personne qui est normal c'est bien moi ! -Tu vois, c'est ça que tu dois apprendre, les choses normales de ton monde sont bizarres dans le mien. Je soupire en sachant très bien que je ne lui ferais pas changer d'avis. Je ne sais pas ce qui s'est produit ces derniers jours puisqu'on se parlait pas beaucoup, mais je suis sure d'une chose, quelque chose ou bien quelqu'un l'a changé comme ça, une chose qui a détruit tout ce que j'ai réussis à faire, une chose qui l'a rendu comme avant, un p****n de criminel sans cœur. Et c'est moi qui paie les frais. -Combien de temps je vais rester ici ? Dis-je en acceptant mon sort. Je l'entends s'approcher de moi, mais je n'ai pas peur. Je devrais peut-être. Non, il ne me fera aucun mal... T'es sure ? Il ne te fera aucun mal ? Pourtant c'est toi qui attachée sur ce lit, captive dans le noir, pas lui. Maudite conscience qui a toujours raison ! -Alec ? -Chut...Tais-toi Lydia. Dit-il en caressant ma joue avec sa paume de main. Je ferme les yeux en soupirant doucement. Il ne me fera pas de mal. -Je vais répondre à toutes tes questions, ensuite je m'en irais. J'ai du boulot à New-York. -Quoi ? Tu vas me laisser là ? -Oui, tu resteras ici, tu sais ce qu'on fait aux ados quand ils font des choses hors la loi ? Pourquoi me demande-t-il ça ? -Je...Ils sont envoyés dans des centres de redressement ? -Exactement. Dit-il en m'embrassant le front. -Alec ou veut-tu en venir ? Tu as dit que tu répondrais à mes questions. -Ceci est une sorte de centre de redressement. Et tu as dépassé souvent les limites que je t'ai imposées. -Euh non, après ce que j'ai vu tout à l'heure, c'est plutôt un centre de torture ! -Ça l'est aussi. C'est ici qu'ils dressent les esclaves sexuelles. Je m'étrangle avec ma propre salive. Je sens ma respiration s'accélérer, et mon cœur se serrer. -Tu veux faire de moi ton esclave sexuelle ? Dis-je affolée. -Quoi ? Non ! Bien sûr que non ! Je n'aime pas ce genre de pratique même si je trouve cela nécessaire. Toi tu es une fille têtue, tu en fais qu'à ta tête, tu es insolente. Ton séjour ici fera de toi une personne obéissante, docile et tu me respecteras Lydia. Je ferme les yeux en inspirant profondément, je sens un jurant qui va sortir de ma gorge mais je le repousse. -Et qu'est-ce qui te dit que je vais devenir cette personne, tu l'as dit toi-même je suis une personne têtue et que j'en fais qu'à ma tête ! -Crois-moi mi princesa, tu n'auras pas d'autre choix. -Qu'est-ce que tu vas me faire, me torturer ? Me frapper ? M'insulter ? Qu'est-ce que tu vas faire Alec ? -Je vais partir comme je te l'ai dire à New-York. Tu seras corrigée par une autre personne que moi. Les sentiments que j'ai pour toi m'empêchent d'agir. Des larmes coulent sur mes joues, je renifle en essayant d'étouffer mes sanglots. Je ne veux pas qu'il me voit comme ça, faible, et misérable, mais je ne contrôle plus mes émotions, comment peut-il me faire ça ? -Qui ? -Qui de mieux qu'un dresseur d'esclave ? -Tu es un malade Alec ! Tu es... Avant que je puisse finir ma phrase je sens sa main claquer violemment contre ma joue, le coup a été tellement v*****t que mon souffle se coupe. -C'est ainsi et pas autrement. Maintenant je dois y aller Lydia, crois-moi quand je reviendrais, je serais moins clément avec toi. Malgré les sentiments que j'éprouve ! Dit-il, ensuite je le sens se déplacer, j'entends la porte s'ouvrir puis se refermer hâtivement et brusquement. Mes larmes redoublent d'intensité, mon cœur se serre alors que j'explose en criant, en pleurant, en sanglotant, en implorant.
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