16 maiLes branches du palmier s’élevant du patio, s’égouttent dans un balancement nonchalant. Le front écrasé contre la vitre qui pleure des larmes de pluie, je tente de faire le bilan de ces derniers jours.
Cela fait une semaine que je vis chez Markus. En quittant la banque, j’ai couru d’une traite jusque chez lui. Il finissait sa séance de photos pour une marque de vêtements, avec un mannequin longiligne. À peine vêtue d’un bikini noir et d’un paréo translucide, elle prenait des poses lascives entre deux déhanchements sur fond de musique soul.
Malgré l’urgente ardeur de mon désir, je me souviens avoir patienté deux heures, fichée sur l’un des tabourets du bar-cuisine en dégustant un verre de Sancerre. Les mains d’artistes aux ongles carrés de Markus manipulaient l’objectif avec précisi
