Chapitre 8

1446 Words

Chapitre 8 Mais deux corps accolés ne serait-ce qu’une fois ne se défont jamais tout à fait l’un de l’autre. Ils restent joints par une sorte d’envoûtement sacré, par un tutoiement invincible, par une commune maladie de douceur que ni la révolte ni l’oubli ne peuvent guérir. Henri Gougaud 6 novembre Ce matin, Abuelita ne tient pas en place. Elle a prévu un grand nettoyage de printemps. Un regain d’énergie semble l’animer. Avec son autorité naturelle, elle m’a intimé l’ordre de faire ce que bon me semble, mais hors de sa vue. Je ne dois pas rentrer avant ce soir. La veille, elle a passé en revue les pièces de la maison, recensant mentalement les tâches à accomplir. Sa voisine, appelée en renfort, est venue l’aider. Depuis un mois que je suis ici, j’ai apprivoisé ma ville et commence à

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