Comme à son habitude, la maison m’accueille, sombre et silencieuse. Après avoir nourri Gaspard, je monte me coucher. Les ronflements sonores d’Alex fusent dans la chambre. Son corps épais gît en travers du lit. Je me dévêts rapidement, le pousse sans ménagement et lui pince méchamment le nez. Il se débat puis me tourne le dos sans même se réveiller. Je m’endors d’un sommeil profond, me délivrant de toute conscience.
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5 mai
Ma main prisonnière dans celle de la sœur avec qui j’ai voyagé, je sors de l’avion et descends jusqu’au tarmac en trébuchant sur la dernière marche. Mes cheveux emmêlés me chatouillent le visage et mon nez coule en rigoles jusqu’à la bouche. Mes pas tentent de se calquer sur les longues enjambées de la nonne en cornette vêtue de noir. Ses bottines crissent sur le sol
