...It doesn't matter, have another
Do you really think so?
You're a liar, you could stop it
But I see you won't
If I do, you won't go back to her maybe
I'm just crazy, you're stuck on my mind, baby
If I do, I'll be called that evil lady
Slow down, down, down, down, down, down
What you like yeah? What you, what you like yeah?
I care about you like nobody else, yeah
So, what you like yeah? What you, what you like yeah?
What you like?
Baby, say what you wanna say
But, I know you want it again
You will play my game today
So say what you wanna say, what you want to say
If you like that, I will give you more
If you like that, let me give it all
If you like that, if you like that, if you like that...
Les yeux fermés, je savourai les dernières notes de cette douce mélodie qui était devenue ma chanson préférée.
Ah, comme ça faisait du bien!
Se prélasser tranquillement dans sa baignoire accompagné d'une musique entraînante. Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas aussi détendue. Je passais mes journées à préparer un plan d'attaque efficace et discret au point où je m'étais oubliée moi-même mais maintenant, je pouvais prendre un peu de répit, mes projets étant en bonne voie.
Pendant longtemps, j'avais cherché un moyen qui me permettrait d'avoir les Holt à ma merci. Je voulais qu'ils s'agenouillent face à moi, qu'ils m'implorent et un jour, très soudainement, je suis tombée sur l'annonce d'offre d'emploi de By J.H. Ils cherchaient un designer bon et talentueux ce qui était au passage très difficile à trouver. J'ai immédiatement fait des recherches sur cette maison de mode et quelle ne fut pas ma surprise de découvrir qu'il s'agissait d'une nouvelle maison new-yorkaise qui avait rapidement impressionné le public par ses créations. J'ai tout de suite vu en By J.H. un potentiel concurrent pour l'entreprise des Holt et pas n'importe lequel. Pour avoir travaillé quelques temps avec eux et avec les dernières informations que j'ai eu, j'avais une idée très claire de la manière dont ils fonctionnaient. Dès ma sortie de prison, j'avais commencé à me perfectionner dans le stylisme en suivant des cours en ligne. À présent, je me sentais suffisamment au top de mon art et j'étais sûre qu'avec un peu plus de travail, je pourrai transformer By J.H. en l'adversaire que les Holt n'auront jamais connu. Je leur ferai perdre compétition sur compétition, défilé sur défilé. Leur entreprise coulera et ils sombreront dans l'oubli.
Littéralement, ça avait l'air aisément faisable mais en réalité cela s'annonçait très dur et j'en avais pleinement conscience. Mais au point où j'en étais, rien ne pouvais me faire reculer. J'étais prête à me tuer à la tâche uniquement pour voir les visages décomposés des Holt. J'allais trouver les preuves qui attestent qu'au grand jamais je n'ai comploté avec les SAVAGE-VII et on verra bien qui rira le dernier.
Ils vont souffrir...
Mais pour le moment, il me fallait honorer la période d'essai que m'avait donné mon futur patron afin de garantir la place que je convoitais au sein de cette entreprise.
Je sortis de la baignoire et après m'être séché le corps et les cheveux, je me dirigeai toute nue vers mon lit où était posé mon ordinateur. Je me couchai sur le ventre devant celui-ci et je l'allumai. Je fus accueilli par la photo que j'avais passée une heure à matter la veille. En faisant des recherches sur By J.H., je ne m'étais même pas aperçu que celui qui en était à la tête était un apollon. Ce n'est qu'hier à l'instant où mon regard s'est posé sur lui que l'évidence m'a frappée. Il était le portrait craché de l'homme de mes rêves. Grand, ténébreux, cheveux noirs ébouriffés, yeux verts, barbe naissante, teint hâlé... j'en avais été bouche bée mais évidemment, je ne lui ai rien montré de cela. Son comportement froid, arrogant et autoritaire m'avait déjà dégoûté. Cependant, je n'avais pas pu m'empêcher de checker ses réseaux sociaux dès que j'étais rentrée chez moi. Et oh! Son i********: regorgeait de photos diablement sexy. Il avait un corps musclé, parfaitement travaillé et des tatouages. Sur le haut à gauche de la poitrine, il y avait gravé un petit paragraphe dans une langue que je ne connaissais pas, ses deux bras étaient parsemés de plusieurs autres dessins et inscriptions à l'encre noir ainsi que son dos.
Putain, ce que j'avais un faible pour les hommes qui ont de tatouages!
Pour faire simple, Jay Howard était un homme à couper le souffle. J'ai été très déçue de découvrir qu'il avait une petite amie; une certaine Macy Marshall qui au passage n'était pas plus belle que moi.
Je dis ça, je dis rien...
- Bon! Ça suffit! J'ai des choses plus importantes que fantasmer sur un homme qui m'énerve déjà.
Je fermai la fenêtre en rapport avec Jay et je me levai de mon lit pour prendre mon téléphone portable sur la commode. Je composai rapidement un numéro tout en marchant vers la grande baie vitrée de ma chambre.
Ça te dit rien que tout New-York te voit nue? Je te rappelle que tu es au 28è étage, me chuchota ma conscience.
Je n'ai rien à perdre, lui répondis-je en lançant l'appel.
Une sonnerie se fit percevoir à l'autre bout du fil en attente d'une réponse. Les secondes passèrent et mon interlocuteur finit par décrocher.
- Allô?
- Reb, comment vas-tu?
- Oh Bella, je vais bien et toi?
- Ça va merci. Alors? Tu as pu avoir les infos?
- Pas encore. La vieille peau n'arrête pas de coller aux designers mais t'inquiète, j'ai la situation en main. Je te ferai un retour très rapidement. Et de ton côté?
- Jay Howard n'a eu d'autre choix que d'accepter mon dossier. Il m'a donné une période d'essai de quatre jours que je ne compte pas louper.
- Eh bien ma vieille, t'as de la veine d'avoir rencontré Jay Howard lui-même en personne. Tu sais depuis combien de temps j'en rêve moi?
J'haussai un sourcil bien que je sache qu'elle ne puisse me voir.
- Je te croyais lesbienne, Reb, lui dis-je.
- Orrrhhh Bella! Arrête avec tes idées tordues. Je suis intéressée par le style de Jay Howard et non par sa queue!
Je levai les yeux au ciel.
- Oh ça va, ça va, c'est bon !
- Perverse!
- Tu rigoles? Qui passe son temps à flasher dans le décolleté ou sur le derrière de toutes les meufs de New-York ?
- C'est pas moi en tout cas, répliqua t-elle.
- Ouais c'est ça !
- Bon, je te laisse. Prends soin de toi mon caviar.
- À toute!
Je raccrochai puis j'envoyai mon téléphone valser sur le lit. Quel bonheur d'avoir des alliés qui se battaient pour la même cause que vous!
Rebecca était mon amie d'enfance. Quand je travaillais chez les Holt et que j'étais parfois obligée de passer la nuit dans leur villa, elle prenait souvent soin de mon père. Elle avait assistée à toute la tragédie à laquelle j'ai dû faire face et m'avait soutenue du mieux qu'elle pouvait. Avant que mon père ne décède, il lui avait confié l'argent que j'avais cotisé pour ses soins et lui avait demandé de prendre soin de moi. Comme il ne suffisait pas pour payer ma caution, elle l'a soigneusement gardé jusqu'à ma sortie de prison. Elle était à présent toute la famille qui me restait. Rebecca avait elle-même développée la même haine que moi envers les Holt alors quand je lui avais proposé de m'aider à me venger d'eux, elle n'avait pas hésité. C'est ainsi que je l'ai aidée à obtenir un poste d'accessoiriste au sein de la maison de mode des Holt. Non seulement, elle gagnait assez d'argent pour s'occuper de sa famille mais aussi elle était mes yeux et mes oreilles là bas.
Pratique!
C'est grâce à elle si aujourd'hui j'avais pu surmonter ma dépression et sortir de l'ombre. Jamais je ne pourrai la remercier assez.
J'ouvris ma garde-robe et je choisis une petite robe droite bleue nuit avec des paillettes. Je la posai sur le lit et l'observai longuement avant de l'approuver. Je pris ensuite des chaussures à talons hauts assorties et une sacoche avant d'aller m'asseoir devant ma coiffeuse pour un maquillage soft. Demain, c'est dimanche. Quoi de plus relaxant qu'un samedi soir en boîte de nuit? Certainement pas couchée devant Netflix avec des pop-corn. J'ai été forcée de gaspiller cinq bonnes années de ma vie; c'est le moment ou jamais d'essayer de les rattraper.
À moi la vie de p*****e!