Louis Je détourne un instant les yeux, juste une seconde, cherchant dans la foule un visage qui n’est pas là. Anna. Partie. Cachée. Et moi… condamné. Ma voix est froide, implacable. — Oui. Camille sourit. Un sourire victorieux. Elle croit qu’elle m’a eu. Elle ignore qu’elle ne sera jamais plus qu’un nom sur un papier. Une marionnette. On m’apporte l’anneau. Je le glisse à son doigt sans trembler. Elle frissonne, se sentant enfin à sa place, là où son ambition l’a menée. Mais au fond de moi, tout s’éteint. Et dans ce silence intérieur, une seule image subsiste : celle d’Anna, nue dans mes draps, le regard suppliant, les larmes aux cils. Je me marie aujourd’hui. Mais je n’appartiens qu’à elle. À jamais. Anna Le ciel de Paris est gris, lourd, menaçant. Tout en moi est à son image :

