Chapitre 2

1000 Words
Je le regarde, secoue la tête et fait apparaître un sourire du coin de mes lèvres. Moi- eh bien mon cher ami, je crois que j’ai très mal aux bras, donc je ne peux pas conduire, ni maintenant, ni les prochaines heures. Tu vas devoir conduire tout le temps du trajet Il me regarde choqué. Je souris fier de moi et me vautre bien confortablement. La minute suivante, il appui sur l’accélérateur à vitesse maximale. Je ne suis même pas effrayé. Ce n’est pas la première fois qu’il fait ça. En plus, la route est déserte. 3 heures plus tard, nous sommes à destination. La maison ici est de style vintage, avec aucun employé dans la maison. Avant notre arrivée, la maison avait été nettoyée de fond en comble par les employés, les frigo et placards de cuisine remplis, chambres bien rangées. Nous nous installons et redescendons dans le jardin pour boire. Cany- elle est belle cette maison. Je l’avoue, tu as du goût Moi- comment peut-on être si impoli ? On se regarde et on éclate de rire comme des fous. Ce n’est pas la première fois qu’on vient ici. Lui- tes parents sont encore en vivants Je sursaute et me redresse d’un coup à cause de ce qu’ils vient de dire si brusquement. Je me calme, souris en coin Moi- je ne veux pas savoir. Ils m’ont abandonné alors que je n’étais qu’un gosse. Je ne veux pas en parler. Tu sais bien ce par quoi je suis passé, ce que j’ai traversé, ce que j’ai dû faire pour m'en sortir. Ils étaient où en ce moment là ? Hein ? Lui- à l’hôpital. En ce moment où tu avais le plus besoin de tes parents, ils étaient dans un hôpital psychiatrique Je repose mes fesses sur mon sofa et le regarde. Il sourit tristement Lui- j’étais allé rendre visite à un cousin dans cet hôpital et je les ai vu. Je ne savais même pas qui ils étaient. C’est le médecin qui les appelaient pour qu’ils prennent leurs comprimés. Non seulement, le nom m’était familier, mais aussi la ressemblance frappante entre ton paternel et toi. Ils sont vraiment dans un piteux état là-bas. Mon cœur est rempli d’amertume quand j’ai entendu ça. Depuis quand il avait cette information et pourquoi il ne m’en parle que maintenant alors qu’on a décidé de passer un week-end sans stress ? Moi- ils sont dans quel hôpital ? Comment peux-tu être sûr que ce sont mes parents à part une ressemblance et un nom ? Depuis quand es-tu au courant de ça ? Lui- hôpital central Putain ? L’hôpital central ? Cet hôpital est réputé pour son mauvais traitement. Aucun patient de la section psychiatrie n’a jamais pu recouvrir la mémoire une fois dans cet hôpital. Et ce sont les gens qui n’ont personne dans leur vie sur qui compter. Oui, ils sont vraiment dans un piteux état. Lui- dans leur chambre, quelques de tes photos d’enfance sont accrochées aux murs. Il n’y a aucun doute, ce sont tes parents. Mais je te conseille de faire un test ADN pour avoir la confirmation. Tu te rappelles hier quand je t’ai dit que je ne pourrai pas déjeuner avec toi parce que j’avais une urgence, c’était pour rendre visite à mon cousin à l’hôpital. C’est là où je les ai vu Moo-(fronçant les sourcils) pourquoi tu ne fais pas quitter ton cousin de cet endroit abominable ? Lui- (sourire) mon cousin dont je te parle a plus de 35 ans déjà, et ce sont ses parents qui ont tués les miens. Tu crois que je vais aider le fils des assassins de mes parents ? Moi- pourquoi il est devenu fou ? Lui- je ne sais pas, et je ne veux pas le savoir. Moi- d’accord Je me lève et appelle mon homme de main en ville. Moi- il y a un couple qui porte mon nom de famille à l’hôpital central, section psychiatrie. Retrouve les, ramène les chez moi. Trouve le meilleur médecin psychologue du pays pour les soigner. Enfin, monte dans ma chambre et prends des échantillons de mes mèches dans la brosse à cheveux. Quand ils seront là, fait un test ADN de leurs échantillons comparés aux miens ?- à vos ordres monsieur Je mets fin à l’appel et souffle un moment. Maintenant, j’ai des sentiments mitigés en moi. Pourquoi mes parents sont-ils là-bas ? Depuis combien d’années déjà ? Qui les a emmenés là-bas ? Comment j’ai pu recevoir mon héritage s’ils sont là-bas ? Pourquoi personne ne m’a jamais contacté ? Sont-ils vraiment fous ? Quoi qu’il en soit, je vais m’occuper eux s’ils sont vraiment mes parents. Je soupire et commence par stresser déjà. Comment je me sentirai quand je verrai mes parents pour la première fois après tant d’années, et après avoir nourri autant de haine envers eux ? Cany- je suis désolé mec Moi- ne le sois pas. Je me pose juste des questions. C’est difficile pour moi de gérer tout ça d’un coup. Je les pensais morts, ou alors vivants en train de faire la belle vie quelque part. Et regarde la réalité maintenant. Je ne suis pas un bon fils Lui- ne dit pas de bêtises. Leur entreprise, tu l’as ramenée d’entre les morts. Moi- pourtant, je n’ai pas pu les ramener eux dans un état normal. Si j’avais eu un peu de jugeote, j’aurais pu avoir l’idée de les chercher pour avoir plus de réponse, mais j’ai juste ignoré tout ça et ne me suis concentré que sur ma vie. Je suis trop minable comme fils Et là, j’éclate en sanglots. Je n’en peux plus d’être fort. J’ai besoin de devenir faible pour un moment, juste ce moment. Cany me prends dans ses bras pour me calmer Lui- je suis désolé mec. J’aurais dû attendre notre retour pour t’en parler. Mais je ne pouvais pas attendre non plus parce que tu es mon frère et je ne peux rien te cacher.
Free reading for new users
Scan code to download app
Facebookexpand_more
  • author-avatar
    Writer
  • chap_listContents
  • likeADD