-Alec ? M...mais tu...qu'est-ce que tu fais....Et ben ça alors ! Alec ! Quelle surprise ! Dis-je en criant.
A vrai dire je suis déstabilisée, voir horrifiée, excitée et désorientée. Pourquoi il est là ? Surement pour mon intervention l'autre soir. Oh mon dieu, et si il est là pour me tuer, ou pire encore, m'emmener dans cette organisation. Je ne crois pas que j'arriverais à survivre cette fois-ci.
-pourquoi tu dis à mes hommes que tu es ma deuxième fidèle, hors un poste inexistant. Demanda-t-il d'une voix menaçante. Tu crois que je n'ai pas assez de problème pour gérer encore des gamineries de ta part !
Je croise les bras en revoyant la scène de l'autre soir.
-je...et ben je n'avais pas le choix ! Me défendais-je.
Il rit nerveusement.
-pas le choix ? Répéta-t-il.
Il pose son verre sur ma coiffeuse, puis il s'avance vers moi d'une démarche féline, et étudié, spontanément je recule.
-comment ça pas le choix ?
-je...je me suis retrouver dans la scène où ils ont tué un homme, et puis c'était ma seule roue de secoure. Si je ne disais rien, il allait sans doute me tuer.
-tu veux dire que par hasard tu es tombé sur cette scène, comme la première fois...
Plus ses pas avancent, plus les miens reculent.
-oui, c'était par hasard j'étais à une soirée, puis...
-mais bien sûr ! Finit-il par dire. Une soudaine peur m'envahit, mon cœur bat la chamade au point d'oublier quelques battements importants.
-je commence à croire que tu bosses avec le FBI, toujours au mauvais moment, au mauvais timing. Puis je me rappelle que c'est toi, et mes doutes se dissipent aussi rapidement qu'un éclair.
Je ne sais pas comment prendre ça, comme une insulte ? Un soulagement ? Un compliment ? La première option semble plus appropriée. Surtout avec lui hein.
-je ne cherche pas le conflit. Dis-je.
-Dans ce cas, tu dois avoir un talent naturel pour ça. Dit-il en s'approchant de plus en plus.
Mon cœur se fige lorsque mon dos se heurte contre la froideur du mûr.
-t'as vu ces temps-ci il fait vraiment froid. Dis-je en éclatant de rire.
Il me fixe un instant, puis il s'approche encore jusqu'à laisser cinq, ou six centimètres de distance entre nous. Je peux sentir son odeur tellement virile, et voir son visage si imposant et autoritaire que je me sens fondre.
-Qu'est-ce que tu veux Lydia, je t'ai laissé la vie sauve.
-la vie sauve tu dis ? Hein ! Tout le monde m'a pris pour une folle tout droit sortie de l'asile, mon père ne m'a jamais cru, mais ami me voyait comme une malade ! Les médecins m'ont gavé avec leurs médicaments à deux balles, et toi tu dis que tu m'as laissé la vie sauve ? A un moment j'ai failli y croire tellement c'était persuasive. D'ailleurs comment tu as fait pour me retirer la cicatrice ?
Il soupire en mettant sa main sur le mur, à un centimètre de mon visage. Je ferme les yeux puis les rouvre en affrontant son regard sombre, ses yeux noirs, son expression impassible.
-Tu ne changeras jamais, t'es toujours aussi curieuse, à vouloir tout savoir. Dit-il entre les dents.
J'avale péniblement ma salive.
-C'est mon droit de savoir...
-j'ai fait tout ça pour que tu oublies cette période ! Et que tu reprennes ta p****n de vie aussi ennuyeuse que mes réunions au bureau !
-tu n'as jamais réfléchis au fait que je n'avais aucune envie d'oublier ? Dis-je inconsciemment.
Il lève un sourcil en me scrutant intensément, son regard est tellement intense, que je sens mon corps prendre feu.
-et maintenant ? Demanda-t-il.
Je le fixe du regard,
-et maintenant quoi ? Tu vas me tuer ?
-j'avoue que ça me tente, mais que serait un monde sans une emmerdeuse comme toi.
Sans emmerde peut-être ?
-qu'est-ce que tu vas me faire ? Risquais-je de demander.
Il soupire lourdement, baisse les yeux, puis les remonte en me transperçant de son regard noir.
-rien.
Je plisse les yeux en essayant de comprendre, car ce que je sais, c'est qu'avec lui, « rien » n'existe pas.
- tu ne vas vraiment rien me faire ? Toi ? M'étonnais-je.
-oui tu as très bien compris Lydia, je ne vais rien te faire, rien du tout. Enfin, pour l'instant.
Pour l'instant ? Cette expression devrait me faire peur, et pourtant elle me soulage en sachant qu'Alec est dans son état normal, en une fraction de seconde, j'ai cru qu'il s'était soumis à la religion, et qu'il allait rentrer dans la catégorie des saint.
-J'ai bien réfléchis, et je sais e que j'ai à faire. Dit-il plus à lui-même qu'à moi. Il commence sérieusement à me faire peur.
-et qu'est-ce que tu vas faire ?
Il hausse des épaules, puis s'éloigne de moi en affichant un sourire sadique. En une seconde, une bouffée d'air froide me frappe en plein visage.
-Suis-moi. Dit-il en mettant sa veste.
-et ou est-ce qu'on va ?
-tu pause trop de questions, viens et c'est tout.
Je plisse le tissue de ma robe bleu, puis je le suis sans faire trop d'histoire.
-Arrête-toi là ! Ordonna-t-il en ouvrant la porte.
Il se met en face de moi en me regardant intensément, je ne comprends pas ce qu'il fait, je ne comprends pas son attitude. Il s'approche de moi, mon sang se fige dans mes veines, mon cœur s'arrête de battre, et chaque poils de mon corps de dresse comme une alarme.
-je veux essayer quelque chose avant le dilemme que je te proposerais. Dit-il.
-le dilemme ? Essayer quoi ?
Sans un mot il baisse sa tête en serrant mes joues, et pose sauvagement ses lèvres sur les miennes. J'écarquille les yeux, en sentant mon corps me trahir, et se soumettre à ce bel apollon. Ses mains se meuvent vers mes cheveux. Je ne sens plus mes jambes, j'ai peur de tomber et de briser ce moment à tout jamais, soigneusement je pose une main sur son épaule dur et puissante, et l'autre main sur son torse imposant et ferme.
Ardemment il enfuie sa langue dans ma bouche à la recherche de la mienne qui semble hospitalière. Je sens un millier de feu d'artifice exploser en moi, et plein de papillon me chatouillant le ventre, je sens des spasmes envahir mon corps, et une sensation intense presque douloureuse entre mes jambes, et mon bas ventre.
Il s'arrache de moi en laissant de nouveau un froid douloureux me frapper d'un coup. Je le regarde s'éloigner de moi.
-Maintenant, tu as deux choix. Tu peux rester ici, et ne pas venir avec moi, m'oublier, et j'en ferais autant, ta vie redeviendra comme avant.
C'est raisonnable...
-Ou tu peux venir avec moi et en assumer toutes les conséquences de mes actes.
Je le regarde sans trop comprendre ce qu'il est en train de me faire, il m'embrasse en m'envoyant aux rives d'un monde charnel, pour qu'à la fin il me sort des conneries pareils !
-Saches, que si tu choisis la première option, tu ne me reverras plus jamais, je ne te ferais rien du tout.
Je ris nerveusement.
-et pour la deuxième option ?
-je ne te promets rien du tout, tu sais comment je suis, et tu as déjà eu un aperçue de mon monde.
Je me mords la lèvre inférieur en regardant autours de moi. Pourquoi est-ce que je me jetterais une nouvelle fois dans la gueule du loup.
-si je choisis la deuxième option, qu'est-ce que j'y gagne moi ?
Il me regarde intensément, puis il sourit, mais ce n'est pas l'un de ses sourire « je suis le tout puissant ! », non c'est un simple sourire.
-Moi. Dit-il d'une voix rauque.