Italie, Milan
#Alec
Dehors il neige, c'est la période ou tous les gens se remettent à leurs conneries de bla bla noël, et bla bla se retrouver en famille, et bla bla être heureux et entouré.
Je n'ai jamais compris ce genre d'individus, toute l'année ils se comportent comme de vrais cons, sans cœur, sans vie, et dès l'arrivé de noël, ils se transforment, et deviennent des anges bénits.
Je soupire en la regardant gigoter dans le lit, puis elle ouvre et ferme les yeux plusieurs fois, pour enfin se frotter les yeux et s'assoir. Un sourire s'affiche sur mes lèvres en la voyant ainsi heureuse.
-t..tu...tu es...es là ! Dit-elle en me donnant le plus beau sourire au monde.
-oui ma chérie je suis là, je t'ai promis de venir te voir tu te souviens ?
-o...ou...oui.
Flash-Back :
Cette boite est vraiment bruyante, la musique est agaçante, et les gens le sont aussi. Ils dansent, boivent, discutent, rient et b*****t dans les toilettes. Typique.
Je me dirige vers le bar pour m'asseoir sur l'un des tabourets.
-un verre de téquila. Dis-je au barman.
Ce dernier s'exécute rapidement en satisfaisant ma demande. Je remarque sa main trembler quad il dépose le verre à ma hauteur. J'en déduis que même en Italie ma réputation doit me précédait. Je prends le verre en buvant une gorgé afin de me brûler la gorge.
-T'es pas d'ici toi, je paris que t'es français.
Je tourne la tête légèrement pour faire face à une brune aux yeux étonnement vert.
-français, qu'est ce qui te fait croire que je suis français. Dis-je d'une voix menaçante, apparemment ma réputation en me précède pas autant que ça.
Elle fait mine de réfléchir en souriant, et j'avoue que son sourire est presque irrésistible.
-bah parce que je trouve que t'as un accent français, ensuite t'as l'air grincheux.
J'écarquille les yeux en la scrutant de haut en bas, elle est assise sur un tabouret juste devant moi, à vrai dire je ne l'ai même pas vu venir, elle porte une robe assez osé, avec un décolleté audacieux.
- grincheux ?
-oui, vous les français, vous râlez tout le temps, vous montez toujours sur vos grands chevaux pour un rien, et puis je trouve que vous êtes hautain aussi.
Je bois d'un trait mon verre de téquila qui prend un arrière-goût habituel. Je penserais à prendre du citron avec un peu de sel.
-pour ta gouverne, je ne suis pas français, et moi je trouve que t'es assez insolente pour venir me parler comme ça.
Elle hausse des épaules comme si elle n'avait peur de rien.
-moi je dis ce que je pense, après je m'en fou, si t'es pas français alors t'es quoi en fait ?
-personne. Dis-je en me levant du tabouret. Sa main se pose inconsciemment sur mon avant-bras.
-attend, pour quoi tu pars ? J'ai quelque chose qu'il ne fallait pas ?
Je lui lance un regard noir et menaçant.
-qu'est-ce que tu veux ? Demandais-je d'une voix rauque. Elle pénètre son regard de félin dans le mien, et se mord la lèvre inferieur. J'aurais dû m'en doutais, comme toutes les autres femmes de son genre, elle cherche seulement à se faire b****r, se faire b****r par moi.
Je me tourne une nouvelle fois vers le barman,
- deux verres de vin. Lui dis-je.
-je m'appelle Eva. Dit-elle.
Fin du Flash-Back.
Je me souviens d'Eva comme si c'était hier, elle était conne, mais bonne au pieux. C'était une arriviste comme toutes autres d'ailleurs, tout ce qui l'intéressait c'était l'argent, les diamants, les voyages, et la vie de luxe. Elle m'avait piégé, je n'avais que vingt-quatre ans cette époque-là. Neuf mois après notre super nuit érotique, elle débarqué chez moi avec un nourrissant dans les bras. Elle disait que c'était mon enfant, ma fille. Bien sûr je ne l'ai pas cru, mais ça ne semblait pas être le même cas des tests de paternités, qui ont été positif.
Après m'avoir fait du chantage, j'ai su l'éloigner de ma vie, et de la vie de mon enfant contre un paquet de frics. Quelle genre de personne est prête à abandonner son propre enfant pour de l'argent.
Fallon à aujourd'hui huit ans, je la laisse ici en Italie avec une bonne protection. Le jour où les médecins m'ont annoncé qu'elle souffrait d'une Aphasie de Broca, et que ça serait un handicap pour les restants de ses jours, j'ai sentis mon monde s'anéantir, c'est fou comme on peut tomber en amour pour une personne spontanément. Fallon est pour moi mon plus beau trésor, pour elle je suis prêt à faire n'importe quoi.
-p...papa, j...je...suis...he...heureu....se de te voir. Dit-elle difficilement.
Je lui caresse ses cheveux, puis dépose un b****r sur son front.
La porte de la chambre s'ouvre, Moly, celle qui s'occupe de Fallon entre.
-monsieur je peux vous parler ?
J'acquiesce doucement de la tête.
-aller ma chérie et si tu allais prendre ton petit déjeuner, je t'ai acheté tes cookies préférés.
Je vois ses yeux s'illuminaient.
-c...ceux a...aux sucres ?
-oui ceux aux sucres. Elle saute du lit en quittant la chambre.
Je replonge mon regard dans celui de Moly qui semble stressée.
-Moly ça va ?
-oh oui que ça va, Fallon fait d'énorme effort, hier elle a lue toute un chapitre de la petite sirène.
-encore la petite sirène ? Dis-je en souriant.
-on dirait que c'est son livre préféré. J'ai vu le docteur Green hier, et elle semble optimiste pour l'état de Fallon.
Je me lève du lit afin de m'approcher d'elle. J'avale péniblement ma salive,
-comment ? Pourquoi ne m'a-t-elle rien dit ? Demandais-je soudainement.
Moly baisse les yeux, sans me regarder elle renchérit :
-Elle ne voulait pas vous donner de faux espoirs, mais avec le temps, et puis avec les efforts de Fallon, qui lit chaque jour, sa capacité à s'exprimé correctement est en bonne évolution d'après le docteur Green.
Avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, Fallon entre dans la chambre, du sucre partout sur sa bouche et un livre à la main, je devine aussitôt le titre, « la petite sirène ».
-pa...papa, tu....v....veux ....m'entendre....lir....lire la petite ....si....sirène ?
Je souris tendrement,
-ton papa est occuper, ma chérie, et si on allait te débarbouillé un peu ?
-N...non !
Mon téléphone commence à vibrer dans ma poche je le prends, je plisse les yeux en réalisant que l'appel vient de new York, Liam. Je réponds sans attendre devant la scène qui se dresse devant moi, Moly essayant d'emmener ma fille pour la laver, et Fallon qui s'agrippe à mon pantalon.
-Monsieur...
-oui Liam qui a-t-il ?
-nous avons un petit problème, une personne se fait passer pour votre deuxième fidèle.
-quoi ? Comment ça ? C'est quoi cette merde ! Criais-je en oubliant Fallon.
Moly écarquille les yeux en s'empourprant, quant à Fallon elle rit aux éclats en s'agrippant encore plus à mon pantalon.
-C'est un poste qui n'existe même pas !
-oui c'est ce que j'ai dit à l'un des hommes qui était chargé de la mission, et d'après lui, elle a dit que vous lui avez donné une promotion.
-c'est une blague j'espère ! Elle ?
-oui c'est une femme, qui ne dépasse pas les vingt-cinq ans, d'après lui elle semble être une américaine, il ne l'a pas arrêté car elle savait beaucoup de chose, notamment de Gareth est votre premier fidèle.
-Fallon ton papa est occupé, viens aller !
-n...non, j...e veux l...li...lire l...a pe...petite...si...sirène.
- on n'a pas plus d'informations monsieur.
Je regarde ma fille qui est collée contre moi, son livre sur le lit, mes yeux tombent sur la couverture, il y'a une sirène dessinée, cheveux roux, yeux bleus. Je bloque un instant en fixant la couverture du livre. Cheveux roux, yeux bleus, Gareth, Américaine. p****n de merde !
-Liam ?
-oui monsieur ?
-Cette femme est-elle rousse avec des yeux très bleus ?
-oh oui ! Mais comment vous le savez ?
-Ne faites rien, je prends le jet, je serais à New-York dans la soirée.
-D'accord monsieur.
Je range mon téléphone dans ma poche, puis je regarde ma fille qui fait les yeux doux.
-Ma chérie, je dois y aller, mais je reviendrais c'est promis.
-P...p...pour...Quoi ?
-parce que la petite sirène cause des ennuis à ton papa, et je dois régler ça.
-A...A...riel ? Dit-elle plein d'étoiles dans les yeux.
-non...Lydia. Dis-je en embrassant son front.
-tu as huit ans, tu es assez grande pour savoir que les sirènes n'existent pas ma puce, et puisque tu es devenue une grande fille, je t'ai apporté un cadeau.
Je sors un téléphone rose de ma poche.
-Un...té...lé...pho...ne !
-oui, comme ça tu pourras me joindre à n'importe quel moment.
Elle me prend l'objet de la main, et saute pour entourer ses petites mains autours de mon cou, je lui caresse les cheveux en déposant un dernier b****r sur sa tête.
Je vois que Lydia est loin de quitter ma vie. Je ne sais pas si c'est une bonne, ou une mauvaise chose. Durant trois ans, elle n'a jamais quitté mon esprit, chaque nuit je la revoie hanter mes rêves, et mes cauchemars.
-Pa...papa, pour...quoi...tu....souris ?