Pendant une seconde, il pince les lèvres.
— Non, répond-il enfin. Jamais.
Alina lui lance un regard indéchiffrable, puis se tourne vers moi.
— Je ne sais pas si mon frère vous l’a dit, commente-t-elle prudemment, mais nous n’avons appris l’existence de Slava qu’il y a huit mois.
Je m’étouffe avec une tomate marinée que je viens de mordre et commence à tousser en sentant le jus vinaigré et épicé couler dans le mauvais tuyau.
— Attendez, quoi ? bredouillé-je en retrouvant l’usage de la parole.
Il y a huit mois ?
Et vient-elle d’appeler Nikolai son frère ?
— Je vois que je vous l’apprends, dit Alina en me tendant un verre d’eau que j’avale avec gratitude. Apparemment, Kolya...
Elle jette un coup d’œil à Nikolai, dont le visage s’est refermé.
— ... ne vous a pas dit grand-chose à not
