André la vit dépérir sans comprendre qu’il allait la perdre. Elle souffrait extrêmement de sa grossesse, et attribuait à cet état toutes ses indispositions et toutes ses tristesses. André la soignait tendrement et s’imaginait qu’elle serait délivrée de tous ses maux le jour où elle deviendrait mère. Geneviève, se sentant près de ce moment, songea à l’avenir de cet enfant qu’elle espérait léguer à son mari. Elle s’effraya de l’éducation qu’il allait recevoir et des maux qu’il aurait à endurer ; elle désira lui procurer une existence indépendante, et, pensant qu’elle avait assez fait pour montrer sa soumission et son désintéressement personnel, elle décida en elle-même que le moment du courage et de la fermeté était venu. Elle déclara donc à André qu’il fallait demander à son père une pen
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