« Ah ! mon Père, s’écria Éradice, quel plaisir m’aiguillonne ! Oui, je jouis du bonheur céleste ; je sens que mon esprit est entièrement détaché de la matière : chassez, mon Père, chassez tout ce qui reste d’impur dans moi. Je vois… les… an…ges ; poussez plus avant… poussez donc… Ah !… ah !… bon… saint François !… ne m’abandonnez pas ; je sens le cor… le cor… le cordon… Je n’en puis plus… je me meurs !… » Le Père, qui sentait également les approches du souverain plaisir, bégayait, poussait, soufflait, haletait. Enfin, les dernières paroles d’Éradice furent le signal de sa retraite : je vis le fier serpent devenu humble, rampant, sortir, couvert d’écume, de son étui. Tout fut promptement remis dans sa place, et le Père, en laissant tomber sa robe, gagna à pas chancelants le prie-Dieu qu’É

