XVAnna, tout en refusant d’admettre avec Wronsky que leur position fût fausse et peu honorable, ne sentait pas moins au fond du cœur combien il avait raison. Elle aurait vivement souhaité sortir de cet état déplorable, et lorsque, sous l’empire de son émotion, elle eut tout avoué à son mari en rentrant des courses, elle se sentit soulagée. Depuis le départ d’Alexis Alexandrovitch, elle se répétait sans cesse qu’au moins tout était expliqué, et qu’elle n’aurait plus besoin de tromper et de mentir ; si sa situation restait mauvaise, elle n’était plus équivoque. C’était la compensation du mal que son aveu avait fait à son mari et à elle-même. Cependant, lorsque Wronsky vint la voir le même soir, elle ne lui dit rien de son aveu à son mari, rien de ce dont il aurait fallu l’avertir pour décide

