XXXVL’entrain et la bonne humeur du prince se communiquaient à tout son entourage ; le propriétaire de la maison lui-même n’y échappait pas. En rentrant de sa promenade avec Kitty, le prince invita le colonel, Marie Evguénievna, sa fille, et Varinka à prendre le café, et fit dresser la table sous les marronniers du jardin. Les domestiques s’animèrent aussi bien que le propriétaire sous l’influence de cette gaieté communicative, d’autant plus que la générosité du prince était bien connue. Aussi, une demi-heure après, cette joyeuse société russe réunie sous les arbres fit-elle l’envie du médecin malade qui habitait le premier ; il contempla en soupirant ce groupe heureux de gens bien portants. La princesse, un bonnet à rubans lilas posé sur le sommet de sa tête, présidait à la table couvert

