Meredith sentit ses paupières s’ouvrir difficilement, forcées par une lumière trop vive et un bourdonnement incessant dans ses oreilles. Une voix inconnue parlait, mais elle avait du mal à se concentrer sur les mots : « Son état se stabilise… mais nous ne savons pas si un autre changement surviendra ce soir… » Elle tenta de secouer la tête, d’éloigner ce bruit, ce sentiment de confusion qui la laissait flottante entre sommeil et réalité. Tout ceci n’était pas réel, se rappela-t-elle. Rien n’était vrai. Tout n’était qu’illusion, un effet secondaire du tourment que Rakkon lui avait infligé, une manipulation de son esprit. Elle inspira profondément, força ses yeux à s’ouvrir, et la réalité commença à revenir. Elle était à l’hôpital. Les murs blancs, l’éclairage froid et net, les machines qui

