Atlas descendit de la voiture, la portière encore tenue ouverte par son chauffeur. La fatigue pesait lourd sur ses épaules, et son humeur était noire comme un ciel d’orage. Les derniers événements le laissaient à bout de nerfs : toujours aucune piste sur l’auteur de l’accident qui avait plongé son frère dans le coma, et désormais cette femme envahissante qui perturbait son sommeil — et bien plus encore. Elle était entrée dans sa vie sans prévenir, et, contre toute attente, il n’arrivait pas à l’effacer de son esprit. Cette intrusion le déstabilisait profondément, car Atlas aimait garder la mainmise sur tout : ses émotions, ses choix, même ce qui se passait sous ses draps. Il se nourrissait de cette domination, de ce pouvoir brut et consommé. Alors cette sensation inconnue qui le privait de

