XVIIJe trouvai ma mère, toute seule, comme je l’avais pensé, et, ne comptant pas sur ma visite, occupée à mettre en ordre des papiers, des factures, des lettres surtout. Elle en déchirait le plus grand nombre. Elle avait profité de sa solitude pour pleurer à son aise au contact de ces souvenirs qui se mettent à crier quand on les réveille au fond de leurs enveloppes jaunies. – Eh bien, me demanda-t-elle, as-tu été bien reçu ? – Oui, maman. Alors, elle se mit à me questionner ; je lui racontai toutes les merveilles que j’avais vues, et je laissai percer comme le secret instinct de ma vocation. – Tu sais que je ne te contrarierai en rien. Tu es raisonnable, tu connais notre situation. Nous ne pouvons compter que sur nous. Le jour où tu me diras : « Voilà ce que je suis décidé à faire, »

