Le fils du patron

Chapitre 5

C'est vendredi aujourd'hui et qui dit vendredi, dit weekend. Je suis dans mon bureau en train de clôturer mon travail lorsque mon patron demande à me voir :

- Anna ? Tu peux venir ?

- J'arrive tout de suite.

Je me lève et je sors du bureau. Je le trouve avec Monsieur Christian, son fils.

- Je t'ai appelé parce que Christian se rendra à un voyage d'affaires. Je veux que tu l'accompagnes.

- Moi ? Dis-je soudainement, surprise.

- Oui bien sûr. Il y a un problème ?

- N... non, c'est juste que si je m'en vais, je ne saurai pas là pour vous aider.

- Christian a besoin d'une assistante. Comme il n'en a pas, je lui ai proposé que tu l'accompagnes. Ne t’en fais pas pour moi Anna, quelques jours sans tes qualités de travail, ne me posera pas de problème.

Quelques jours ? Je tombe carrément de haut. Je vais faire un voyage avec Monsieur Christian ? Moi, avec lui ? Seule tous les deux ? Pourquoi moi ? Bon, je ne devrais pas me poser ces questions. Il a confiance en moi et il sait que je suis une assistante personnelle expérimentée. Je ne vois pas le mal qu'il me désigne pour accompagner son fils. Mais c'est vrai que j’aurais préféré ne pas partir.

- Quand est-ce qu'on partira ?

- Nous partons lundi, réponds son fils. Le voyage durera deux trois jours plus ou moins.

Deux trois jours... Ça promet !

- Très bien.

- Bien, si tu veux plus de détails, tu peux t'adresser à Christian Anna. Mon fils est très professionnel et tu peux lui faire confiance.

Christian coule un regard sur moi avec bienveillance. Je lui adresse un léger sourire très timide et je détourne les yeux. Je prends ensuite congé en allant dans mon bureau. Je m'installe dans mon fauteuil en soupirant légèrement devant mon pc.

Je pars en voyage avec Christian Andrew et je vais me retrouver complètement seule avec cet homme. Je sais être professionnelle et j'ai l'habitude. Néanmoins, Christian Andrew n'est pas n'importe quel homme, mais un homme à femme. Je vous avoue que je n'ai pas pu m'empêcher de regarder son profil hier soir au fond de mon lit. Depuis que Sarah m'a dit qu'il était suivi par de nombreux follower, j'y suis allé jeter un coup d’œil... Il a des milliers de post avec quasiment que des nanas...

Je ne vaux rien face à ces incalculables femmes. C'est pour ça que d'être avec lui et le suivre partout ne m'enchante pas du tout.

Ça va être un magnifique voyage...

La journée s'achève et je m'en vais du bureau. J'arrive chez-moi quelques minutes plus tard. Sarah et moi nous préparons rapidement le diner.

- Je pars en voyage d'affaires lundi, lui annonçais-je blaser.

- Pour combien de temps ?

- Quelques jours.

- J'aurais la maison pour moi toute seule. Comme d'habitude quoi.

- Oui, souriais-je. Tu ne me demandes pas avec qui j'y vais ?

- Avec ton patron non ?

- Pas exactement. C'est avec son fils, Christian Andrew.

- Ce n’est pas vrai !

Elle lâche son couteau, très surprise.

- Tu es sérieuse ? Le Christian Andrew ?

- Oui Sarah... Le Christian Andrew.

Elle sourit très heureuse comme si c'était elle qui allait voyager...

- Tu pars en voyage avec Christian Andrew !

- Malheureusement.

- T'es dingue ou quoi ? Soit plus enthousiaste !

- Enthousiaste ? Non, je ne le suis pas justement. Je ne me sentirai pas à l'aise seule avec lui.

- Et alors ? Ce n'est pas comme si vous allez passer à l'acte...

- Tu me comprends pas Sarah. C'est un voyage. C'est un homme à femme et…

- Je vois, sourit-elle, tu as peur de la concurrence ! Tu n'es pas si indifférente alors...

- Non. Ne commence surtout pas avec tes insinuations. Il ne me plait pas du tout. Il est bien trop parfait pour qu'il m’intéresse

Elle soupire.

- Anna…

- Quoi ? C'est mon ressenti.

- Ok, je comprends que cet homme ne t'intéresse pas. Mais tu pars avec l'homme le plus sexy de Los Angeles ! À ta place, j'aurais sauté de joie.

- Je te filerais ma place avec volontiers alors.

Elle roule des yeux.

- Malheureusement, je ne suis pas assistante moi. Écoute, ça te rend peut-être nerveuse et je comprends. Tu fais ton boulot et tout ira bien. Tu es forte dans ce domaine.

- Oui pas la peine d'être nerveuse. C'est simplement un voyage d'affaire.

Elle sourit et je souris aussi. Nous finissons de préparer le diner et nous nous mettons à table.

Samedi après-midi, je me rends chez mes parents à San Diego. J'y habitais là-bas étant enfant. J'ai dû venir vivre à Los Angeles pour mon travail et Sarah m'a proposé qu'on habite ensemble. J'ai sauté de joie lorsqu'elle m'a proposé qu'on soit coloc. Nous sommes meilleures amies depuis l'enfance donc je n'est pas hésité une seule seconde. Notre vie a deux à commencer tel quel est aujourd'hui : unis et plus soudée que jamais. Je ne la remplacerais pour rien au monde.

Je me gare devant la maison de mon enfance et une ne fois devant la porte, j'appuie mon doigt sur la sonnette.

- Ma chérie ! Dit-ma maman après avoir ouvert la porte.

Elle me prend dans ses bras toute heureuse.

- Bonjour, maman, souriais-je. Ça va ?

- Oui, maintenant que tu es là. Allez entre.

J'entre puis elle ferme la porte derrière moi.

Je regarde la maison. Elle est toujours la même depuis que je suis venue, il y a peine un mois. Ça me manque quand même de ne plus y habiter. J'aperçois mon papa allongé sur le canapé. Je m'avance pour aller près de lui tandis qu'il me sourit très heureux de me voir.

- Papa.

- Ma fille, sourit-il, je suis content de te voir.

- Moi aussi, et ta jambe comment elle va ?

- Bien, du repos et ça ira mieux, dit-il d'un ton lassant.

- Je sais que tu n'aimes pas rester sans rien faire. Mais il va falloir te reposer.

- Tu sais comment il est têtu, me rappelle maman.

- Très têtu, souriais-je.

Il me sourit.

- Sinon, ton travail te plaît toujours ? Me demande papa.

- Oui, toujours autant.

- Je suis fière de toi Anna. Tu as suivi ton parcours comme tu l'entendais.

- C'est grâce à vous et à l'éducation que vous m'avez donnée. Sans vous et votre détermination pour m'aider, je ne serais pas arrivée, souriais-je.

Mes parents m'ont toujours poussé à croire en mes rêves. Ils m’ont soutenue, accompagnés quand je ne pensais jamais réussir. Mais grâce à eux, j'ai pu obtenir ce que je voulais et me garantir un avenir stable.

Maman nous apporte du café apporte du café que nous buvons tous les trois. Nous passons le reste de l'après-midi ensemble jusqu'à que je reparte chez-moi.