— Vous voyez, madame Louarn, cette graphie est caractéristique de celle utilisée après le 12e siècle, notamment par les moines copistes dans les monastères. Remarquez comme elle apparaît anguleuse et même, pourrait-on dire, un peu tarabiscotée. Les arrondis brisés recèlent des pleins et des déliés, vraisemblablement réalisés à l’aide d’une plume métallique large, outil qui a pris le pas sur les calames des temps plus anciens, des tiges de roseaux ou des rémiges d’oiseaux taillées en pointe. Ce type d’écriture a succédé à la caroline, une graphie plus aisée à lire grâce à ses contours courbes et réguliers, qui a prévalu du 8ème au 12ème siècle et qui se veut l’ancêtre de notre alphabet moderne. Les formes nouvelles, à partir de fin 12ème, début 13ème, évoquent les arcs brisés de l’architect

