XIIIBrusquement, le lendemain, Nicole sortit de sa torpeur. Elle se leva, revêtit une coquette robe de maison, mit du rouge à ses joues pâlies. Ses cousins la virent apparaître à l’heure du déjeuner, affectant de l’entrain, parlant de la matinée projetée pour la semaine suivante. Eux se montraient froids et gênés. Ils regrettaient amèrement ce séjour à la Fougeraye ; mais un peu de honte les retenait de quitter sur-le-champ ces parents déconsidérés devant le prince de Söhnberg. Mme d’Espeuven et Nicole s’apercevaient de ces nuances et, par là, éprouvaient un avant-goût des rancœurs qui les attendaient. M. de Galadec, qui était allé à Goëllo ce matin-là, y avait appris que toute la ville connaissait déjà la vérité au sujet du pseudo M. Wolf et de ses fiançailles avec Mlle de Pendennek. A

