Chapitre 18 : Le mot *mal* lui-même respirait la cruauté. Un souffle obscur, né pour déchirer la chair et contaminer les âmes. On l’invoquait pour juger, pour dominer, pour condamner tout ce que l’on ne comprenait pas. Il avait traversé les âges, façonnant des guerres, érigeant des dieux et des monstres. Les dragons, disait-on, étaient maléfiques car ils réduisaient les cités en cendres. Les elfes noirs, parce qu’ils vivaient dans la nuit. Quant aux hommes… leur vice n’avait pas besoin d’ombre : il s’épanouissait en plein jour, dissimulé derrière des sourires et des couronnes. Mais les démons, eux, étaient autre chose. Ils n’étaient pas simplement cruels : ils étaient la définition du Mal. Une aberration née pour envahir, souiller et rire de tout ce que la création tenait pour sacré. I

