Chapitre 27 –
Les anciens textes parlaient d’un monde divisé entre les cieux et l’abîme, entre les dieux et les monstres. Mais, au fond, quelle différence y avait-il vraiment ? Tous deux se repaissaient de prières ou de chair, se nourrissaient des âmes qu’ils jugeaient inférieures. L’un était célébré pour sa lumière, l’autre maudit pour sa noirceur. Une illusion, simplement née du point de vue de ceux qui observaient.
Certains philosophes soutenaient que nul ne naissait pur ni corrompu : seul l’endroit où l’on tombait déterminait l’étiquette qu’on nous collait. La lumière n’était qu’un masque éclatant, et les ténèbres, un miroir qu’on refusait de regarder.
— Mensonges, déclara-t-elle, debout dans la salle du trône, la voix limpide et tranchante comme du cristal.
Les murs d’obsidien
