Un objet scintille dans la boîte à bijoux. C’est..une bague!! Diego s’empare de la bague avant de prendre ma main. La bague trouve maintenant place au bout de mon annulaire gauche.
-Mademoiselle JOHN Camille, voulez vous désormais être une SMITH?!
Je ne cache pas ma joie et hurle un OUI JE LE VEUX. Diego s’empresse de me mettre la bague au doigt avant de venir m’embrasser langoureusement.
-Je t’aime Diego.
-Moi aussi.
-Mais t’es conscient que je ne pourrai pas porter cette bague pour l’instant.
-Oui je sais. Dès qu’on réussît ce coup, je te promets que si tout se passe comme j’ai prévu, on aura de quoi recommencer une nouvelle vie. Pour notre nuit de noces, je te promets de t’emmener à Santorini.
Sans m’en rendre compte, des larmes perlent déjà sur mes joues.
-Quoi?! Ce n’est plus l’endroit de tes rêves?!
-Non, non, c’est pas ça..je..suis juste heureuse. Ce sont des larmes de joie Diego.
-Ah!! Et bien, des larmes de joie, t’en auras des milliers à l’avenir. Je m’en charge.
-Merci..merci mon amour.
-Merci à toi plutôt de me rendre si heureux.
Je hoche positivement de la tête sans contrôler mon sourire.
17 heures 07 minutes.
Point de vue: Arthur
-Bonsoir..Camille..
-Bonsoir Arthur..désolé de t’avoir fait attendre.
-C’est rien..tu es ravissante. La complimentais-je.
-Merci. Tu n’es pas mal toi aussi.
-Merci..on peut y aller?!
-Oui. C’est où la première destination?!
-Ça te dit la plage?!
- Je suis toute oui! Répond-t-elle avec enthousiasme.
-Ben..on y va pour la plage alors!
***********
-Tu as l’habitude de venir ici souvent?! Me demande Camille.
Nous sommes assis dans un restaurant de la plage.
-Oui comment est-ce que t’as deviné?!
-La serveuse avait l’air de bien te connaître.
-Ah je vois. Je venais ici très souvent avec ma femme et les garçons.
-Humm..alors tes garçons ils se portent bien?!
-Oui, ils sont avec mes parents. Je leur ai rendu visite juste hier.
-Ça saute aux yeux que tu les aime infiniment.
-Oui..mais je n’ai pas été la hauteur dernièrement. Je n’arrivais pas..à..oublier tout ce qui s’était passé..je buvais trop d’alcool..je ne voulais plus rien faire de ma vie..et j’avais même pris la décision de mettre fin à mes jours. Mais heureusement que tu es intervenu à temps.
Elle fronce les sourcils d’incompréhension.
-Moi?! Intervenu?!
-Euh..en fait..c’était ce soir là..où j’ai reçu ton coup de file. Ça m’a interrompu dans cette démarche macabre.
-Je suis alors ravie de t’avoir empêcher de commettre l’irréparable. Et tu devrais ne plus refaire recours à ce genre de solution.
-Je sais..j’y penserai plus désormais..Merci Camille..d’être là.. je me sens bien avec toi.
-Je t’en prie Arthur..et..tu n’es pas le seul..je me sens bien aussi avec toi..
Là dans ma cage thoracique, mon cœur a cogné fort. Ça veut peut-être dire que je lui plaît?!
Nos regards se perdent un moment l’un dans l’autre et sans savoir nos visages se sont carrément rapprochés. Juste deux secondes en plus et nos lèvres se seraient scellées mais la serveuse a interrompu le moment.
-Oh!! Désolé!! Votre commande est arrivée mais si vous voulez je reviens plus tard av-
-C’est rien. Vous pouvez poser le plateau. L’arrête immédiatement Camille.
La serveuse finît de dresser la table, totalement gênée et s’excuse une fois de plus avant de s’en aller. Sans un mot de plus, chacun s’empare de sa fourchette.
********
Vingt minutes après avoir fini nos plats, Camille et moi avons gagné le bord de la mer. Assis l’un contre l’autre et bercés par le bruit des vagues qui vont et reviennent, Camille et moi humons l’air fraîche de l’été. La nuit va bientôt tomber mais aucun de nous deux n’a envi d’interrompre ce moment de paix.
-Ça me détend de regarder les vagues aller et venir ainsi. Lance-t-elle.
-Et moi tu sais ce qui me détend plus?! Répliquais-je en pivotant ma tête vers son visage qui est de profil.
-Non quoi donc?! Répond Camille qui encre à présent ses yeux dans les miens.
-Te sentir tout près de moi.
Et je ne perds plus de temps. Ma paume se pose délicatement sur sa joue et elle est réceptive. Je le lis dans ses yeux. Alors tout doucement, mes lèvres se rapprochent petit à petit jusqu’à se coller aux siennes. Au début c’était plus un bisou mais après quelques secondes c’est devenu un vrai b****r. Un b****r doux et langoureux qui prend malheureusement fin un peu trop tôt.
-Euh..commençais-je un peu trop paniqué: je suis désolé si-
-Chutt!! Tu n’as pas à t’excuser. J’en avais aussi envie.
Sa réponse me rassure et lorsqu’elle dépose une dernière fois ses lèvres sur les miennes, mon cœur se réchauffe. Ce sentiment est réciproque. p****n! Comme je me sens bien avec cette femme! Et quand elle se dégage de moi, je n’ai qu’une envie. C’est de recommencer encore et encore mais je n’aimerais pas la brutaliser. Alors j’accepte cette distance.
-Euh..et concernant votre livre, je suis navrée de vous l’annoncer mais la maison d’édition l’a rejeté. Avec la réputation que vous aviez eu, nous pensons que vous pouvez faire mieux.
Cette nouvelle vient me donner une grosse gifle. Je doutais déjà de mes capacités à produire encore une œuvre potable et avec cette nouvelle, mon doute vient d’être confirmé. Comme quoi, je ne suis plus à la hauteur pour le titre d’écrivain?! Moi qui était le grand Arthur.
-Arthur?! Me sort Camille de mes pensées.
Je pivote vivement la tête vers elle.
-Tu ne devrais pas te mettre dans cet état. Il faudra juste que tu travailles plus. Et dès que tu auras autre chose, tu me diras. Je veux que tu te donne à fond parce que ce contrat pourrait relancer ta carrière.
-Ouais..j’en ai bien conscience. Et tu as raison, s’il le faut je passerai des nuits blanches pour ça.
-Attention à ne pas te causer de grosses migraines hein?! Rigole-t-elle.
-Oh non! Tu n’as pas à t’inquiéter pour ça. Je ferai très attention à ma santé. Et j’ai une deuxième œuvre. Je pourrai te la proposer?!
-Oui pourquoi pas?!
-Bien. Je t’enverrai la version électronique donc. Et bah..on verra ensuite.
-Oui c’est ça..
Un petite silence s’installe.
-Votre fille?! Elle ne vit pas avec vous?!
-Euh..non..en fait..elle
-Ça va. Si vous ne voulez pas en parler, je comprends.
-Elle est avec ma mère. Je lui rends visite quand je peux parce qu’avec le travail, je n’ai pas assez de temps à lui accorder.
-Je comprends. Je vis la même situation. Alors tu n’as pas à t’en faire.
Soudain, notre moment de mélancolie est interrompue par la sonnerie du téléphone de Camille qui vient de décrocher.
« Allô maman! »commence-t-elle. »
« .. »
« Ça va maman. Et Beverlie?! »
« .. »
« Bien. Je passerai demain la chercher. »
« .. »
« Portes toi bien maman. Merci. »
« .. »
-C’était ma mère. M’annonce-t-elle.
-J’ai compris cela.
-Euh..je dois rentrer maintenant. J’ai une longue journée qui m’attend demain.
-Oh oui! Pas de soucis. Je te ramène à la maison..
Je me redresse et emporte Camille avec moi en la tenant par la main. C’est donc main dans la main, marchant l’un à côté de l’autre que nous regagnons la voiture.