Chapitre 63 Monsieur Capomazza s’était levé du bon pied ce matin. Il avait loué, comme tous les ans, une fourgonnette pour y transporter le travail de ses étudiants. Le professeur de photographie avait réclamé cinq clichés par élèves. Le thème de l’exposition étant le nu, il avait imposé trois consignes : une première pose allongée, une autre debout et de dos, et un cliché monochrome. Pour les deux autres photos, il laissait carte blanche à ses élèves, leur confiant seulement l’obligation de le surprendre. Le résultat fut une révolution. Ses élèves se surpassaient au fil des années. Mais cette fois-ci, les clichés de l’un d’entre eux sortaient du lot, et il s’attendait à ce qu’elles restent dans les annales, tel un Doisneau des années soixante-dix. Ils pourraient provoquer soit un scanda

