"Oh là là, ils sont tellement beaux !" "J'ai entendu dire qu'ils n'ont pas encore trouvé leurs compagnes." "Pourquoi pas moi ?" J'étais maintenant encore plus curieuse. Lorsqu'ils sont sortis avec les assiettes, j'ai marché sur la pointe des pieds jusqu'à la porte battante. Pendant que tout le monde était distrait par les serveurs, j'ai poussé la porte juste un peu et j'ai jeté un coup d'œil dans la salle à manger officielle. Par malchance, les deux hommes en question me tournaient le dos. Ils étaient assis droits et imposants, l'un dans une chemise rouge foncé, l'autre dans une chemise bleu clair. Celui en rouge avait de longs cheveux attachés en queue de cheval. Celui en bleu avait une coupe courte, délibérément désordonnée. Je ne pouvais pas en dire beaucoup de leur dos, sauf qu'ils semblaient bien musclés. J'étais sur le point de me retirer quand j'ai été frappée par l'odeur la plus envoûtante. Elle surpassait le parfum épicé de mon jambalaya et me donnait presque le vertige… J'ai essayé de lui donner un nom… santal, cèdre doux et sexe. Est-ce que je sais même quelle odeur a le sexe ? J'étais figée et ne pouvais pas bouger de la porte. En même temps, les deux hommes se sont raidis sur leurs chaises et semblaient regarder autour d'eux avec confusion. Luna a jeté un regard autour d'eux et m'a vue dans l'embrasure de la porte. Ses yeux brûlaient comme un feu ardent dans mon esprit et j'ai finalement émergé de la transe dans laquelle j'étais et suis retournée dans la cuisine. Je n'aurais jamais dû être vue dans la salle à manger - donc mon indiscrétion me vaudra sans doute une punition plus tard. Je suis retournée au nettoyage avec le cœur lourd.

Depuis que mon père est décédé il y a trois ans, ma mère enchaîne les petits amis. Quand nous avons emménagé chez le Professeur Williams, je ne m'attendais pas à ce que ses deux fils adultes vivent encore à la maison. Phoenix semble assez gentil, mais Jack ne m'aime vraiment pas. Il pense que ma mère est une croqueuse d'or, et que je ne suis qu'une pauvre fille qui la suit partout. Je peux à peine respirer quand je suis près d'eux, et comme nous vivons ensemble, je ne peux pas échapper à leurs regards brûlants.