IIICe fut de la plus mauvaise grâce du monde que Philomène, sur l’ordre timide donné par ma tante, s’occupa de me confectionner quelques objets de lingerie et de donner un coup d’œil à l’unique robe à peu près convenable que je possédasse, les autres étant toutes déchirées aux buissons ou aux branches des arbres que j’escaladais délibérément. Il y avait bien au grenier, dans les malles apportées par ma mère, tout un assortiment de fine lingerie agrémentée de dentelles, et des robes dont plusieurs me semblaient dignes des fées, et des écrins contenant d’étincelantes parures. De temps à autre, Philomène aérait un peu tout cela, et je pouvais contempler ces splendeurs qui me faisaient songer aux robes éblouissantes et aux gemmes précieuses de la belle Élia. J’aimais à me représenter ma mère


