IV

1426 Mots

IVPendant tout le trajet de la Mailleraye à Limoges, je gardai mon attitude raidie, que je jugeais de la plus haute dignité. M. Le Guernez ne m’adressa plus la parole, sauf lorsque, vers sept heures, l’automobile s’arrêta devant un hôtel de belle apparence. – Vous allez venir dîner, Gaïta, me dit-il. – Merci, je n’ai pas faim ! répondis-je sèchement. – Il faudra vous forcer cependant pour prendre quelque chose, ne fût-ce qu’un bouillon. Autrement, vous risqueriez d’être fatiguée. Tout en parlant, il sautait à terre et m’offrait sa main. Mais je n’y mis pas la mienne, et descendis seule, en redressant fièrement la tête pour protester contre la violence qui était faite une fois de plus à ma volonté par ce tuteur si affreusement autoritaire. Il y avait peu de monde dans la grande salle à

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