V

2651 Mots

VOh ! les longues, les affreuses journées que furent celles qui s’écoulèrent au début de mon séjour à la pension Bardier ! En me voyant enfermée dans cette maison, pourtant vaste et claire, et entourée d’un fort joli parc, j’eus des moments de désespoir, d’irrésistibles idées de fuite. Malheureusement, je n’avais pas en poche un sou vaillant. Puis je constatai, avec une rage sourde, que l’on me surveillait de près. Mon tuteur avait dû informer la directrice de ma tentative de la Mailleraye, et l’on se défiait de moi – avec raison. Mme Bardier était une femme d’une quarantaine d’années, laide, mais distinguée et douée d’une rare intelligence que surpassaient seulement sa bonté et son tact extrêmes. Elle n’essaya pas, dès l’abord, de me sermonner et de tenter de m’amadouer. Mais elle se mon

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