bc

À huis clos

book_age16+
100
SUIVRE
1.3K
LIRE
famille
sérieux
mystère
like
intro-logo
Blurb

Quand Léa se réveille dans une villa isolée, elle ne se souvient de rien.

‎Un homme lui affirme qu’il est son fiancé.

Il est doux et gentil...un peu trop.

Des souvenirs flous qui s’imposent la nuit.

‎Entre désir, peur et obsession, Léa va devoir reconstituer la vérité. Mais que se passera-t-il si ce qu’elle découvre est encore plus terrifiant que l’amnésie ?

chap-preview
Aperçu gratuit
Chapitre 1
Léa Je me réveille en sursaut, comme si mon propre corps venait de se jeter hors d’un rêve trop lourd. La lumière me brûle les yeux. Blafarde, presque cruelle. Je fronce les sourcils. Ma main droite, par réflexe, se pose à l’arrière de ma tête. Une douleur brutale, sourde, me traverse la nuque, comme si quelqu’un y avait enfoncé une lame chauffée à blanc. Je retiens un cri, haletante, la gorge sèche. Ma respiration s’accélère, sans que je ne comprenne pourquoi. Où est-ce que je suis ? Je me redresse lentement, péniblement. Les draps sont d’un blanc immaculé. Trop immaculé. L’oreiller sent la lavande. La chambre est vaste, luxueuse, mais impersonnelle. Le genre de pièce qu’on voit dans des magazines de décoration : froide malgré sa beauté. Une alarme silencieuse s’allume dans mon ventre. Rien ici ne m’est familier. Et pourtant… il y a quelque chose. Un parfum, peut-être. Quelque chose d’indéfinissable, de presque connu, qui me tourne autour sans jamais se laisser attraper. Un frisson me parcourt l’échine. Mes doigts se crispent sur les draps. Mes paupières sont lourdes, mon cou me lance, et ce silence… Il est trop épais. Puis je l’entends. Une voix. Grave. Calme. Juste à côté. Pas un murmure. Pas une menace. Une voix qui parle comme si elle m’avait toujours connue. Comme si sa place, c’était là. À côté de moi. Je me fige. Mon regard glisse lentement sur le côté. Mon souffle est suspendu. Un homme est là. Élégant. Soigné. D’une propreté presque dérangeante. Tout en lui semble lissé, contrôlé. La coupe nette de ses cheveux, la chemise repassée au millimètre, la montre à son poignet qui brille discrètement. Il dégage une assurance tranquille. Mais je ne le connais pas. Je le sens. Je devrais peut-être. Je n’en sais rien. Mon crâne bourdonne. Ma mémoire est floue, comme effacée à coups d’éponge mouillée. Il parle encore. Je n’entends pas tout. Je suis trop occupée à lutter contre l’angoisse qui monte. Une sueur froide me coule dans le dos. Je le fixe sans rien dire. Il continue de parler, mais les mots glissent. Comme si ma tête était une vitre couverte de buée. Je les entends, mais je ne les retiens pas. Ils n’entrent pas. Ils n’impriment pas. Ma respiration devient saccadée. Pas rapide. Pas bruyante. Juste… déréglée. Quelque chose cloche. Je baisse les yeux un instant, comme pour fuir les siens. Et c’est là que ça me frappe. La couverture. Le lit. La chambre. Je tourne lentement la tête autour de moi, comme si j’attendais que le décor se replace. Que tout s’aligne enfin, naturellement. Mais non. Je ne reconnais rien. Pas les murs, pas les meubles. Pas cette fenêtre immense à ma gauche, ni les rideaux qui dansent au moindre souffle. Pas même l’odeur. C’est comme si je m’étais réveillée dans la vie de quelqu’un d’autre. Je replonge les yeux vers l’homme à côté de moi. Toujours aussi calme. Et là, le vide s’élargit. Je ne sais pas qui il est. Aucune image. Aucun souvenir. Rien ne remonte. C’est comme chercher dans un tiroir vide. Mon cerveau fouille, mais les cases sont blanches. Comme effacées. Et puis… Un pincement me traverse, plus profond encore. Je baisse les yeux sur mes mains, sur mes bras. Je ne me reconnais pas non plus. Je ne sais pas quel âge j’ai. Je ne sais pas ce que je fais ici. Je ne sais même pas à quoi je ressemble. - Qu’est-ce que… Ma voix est rauque. Presque étrangère elle aussi. L’homme me fixe toujours. Mais je ne le regarde plus. Je regarde autour. La pièce. Lui. Moi. Et je suis une inconnue, perdue dans un décor sans nom. Je sens sa présence à côté de moi, immobile. Il ne parle plus. Peut-être qu’il attend. Je ne lève pas les yeux tout de suite. Ma gorge se serre. Il faut que je parle. Que je dise quelque chose. Mais j’ai peur de ce que je vais entendre. Finalement, je murmure. La voix me surprend encore, presque cassée. - Qui… Qui êtes-vous ? Le silence qui suit est plus lourd que je ne l’aurais cru. Comme si je venais de briser quelque chose. Je finis par tourner lentement la tête vers lui. Il me regarde. Il n'est ni choqué, ni en colère. Et je vois dans ses yeux ce que je redoutais : il me connaît. Il sait exactement qui je suis. Il me regarde avec cette chaleur familière, comme si ma question n’avait aucun sens, comme si elle était absurde. Mais pour moi, elle est vitale. Je ne fais que répéter, cette fois un peu plus fort, presque tremblante : - Je... Je ne vous connais pas. Je suis désolée. Je ne sais pas qui vous êtes. Mes mains tremblent. Mon cœur cogne. Lui, il reste calme. Trop calme. Puis il s’avance d’un pas. Pas brusque. Mais pas hésitant non plus. Et il dit (ce qui doit être) mon prénom. - Léa... Juste ça. Et j’ai envie de hurler, parce que je ne sais même pas si c’est vraiment le mien. Mon prénom dans sa bouche sonne… étrange. Trop intime. Trop sûr. Comme si ce mot lui appartenait, pas à moi. Je le fixe sans répondre. Mon esprit tourne à vide. Une part de moi espérait qu’il m’explique. Qu’il dise qu’il est médecin, voisin, peu importe. Quelque chose de logique. De rassurant. Mais non. Il penche légèrement la tête, comme on le ferait devant quelqu’un qu’on aime et qu’on ne veut pas brusquer. Puis il lâche, d’un ton doux, presque gêné : - Je suis ton fiancé. Je recule comme je peux dans ce lit, aussitôt. Comme si ce mot avait le pouvoir de me repousser physiquement. Fiancé ? Je secoue la tête. Lentement, stupidement. Il doit se tromper. Ce n’est pas possible. Je n’ai aucun souvenir de lui. Aucun flash. Aucune image. Rien. Et pourtant, il est là, bien réel. Présent. Sûr de ce qu’il dit. - Non... non, c’est pas... Ma voix se perd. Je ne sais même pas comment finir ma phrase. Ce n’est pas quoi ? Ce n’est pas vrai ? Ce n’est pas lui ? Ce n’est pas moi ? Je regarde ma main gauche par réflexe. Pas d’alliance. Mais un léger cercle plus pâle, presque effacé, à l’annulaire. Je sens ma gorge se nouer. Il me regarde sans bouger, comme s’il attendait que je digère l’information. Que je l’accepte. Mais comment accepter quelque chose qu’on ne ressent pas ? Fiancé. Ce mot tourne dans ma tête comme un poison lent. Je ne sais pas s’il dit la vérité. S’il ment. Ou s’il croit vraiment ce qu’il dit. Mais ce que je sais, c’est que je suis seule dans ce corps qui ne me dit rien, face à un homme que je ne connais pas… et qui prétend m’aimer.

editor-pick
Dreame-Choix de l'éditeur

bc

Guérie par son Compagnon de Seconde Chance

read
7.8K
bc

Dangereuse addiction

read
26.0K
bc

DOMINANT ET SOUMISE

read
22.4K
bc

L'humaine est la meute de loups.

read
8.4K
bc

ISABELLA

read
17.2K
bc

LA VIERGE SOUS CONTRAT

read
3.2K
bc

La fausse amante de mon patron

read
4.2K

Scanner pour télécharger l’application

download_iosApp Store
google icon
Google Play
Facebook