Chapitre 4

803 Mots
-je vous l’ai dit et je ne vais pas me répéter, vous resterez dormir ici. Je vous promets que je ne vais pas vous approcher, venez que je vous montre votre chambre. Elle le suivit d’un pas mal assuré et il s’arrêta devant une porte qu’il ouvrit laissant entrevoir une chambre très belle. Il entra dans celle-ci suivit d’elle. -elle est à vous pour cette nuit. Pour vous dire vrai, j’ai le double des clefs de toutes les portes de ce manoir mais vous pouvez toujours la fermer à clefs si cela pourrait vous rassurer, la salle de bain est juste là si besoin. Passez une bonne nuit. Il sortit sans aucun regard pour elle, elle se mit à contempler la chambre, elle était belle avec un grand lit au milieu de la pièce. Trop fatiguée, elle se glissa sous la couette où un sommeil adorable vint l’emporter. Couché depuis deux heures de temps, il n’arrivait pas à fermer l’œil, il était de nature insomniaque mais l’attitude de son assistante le perturbait tellement. Avait-elle peur de lui ou bien tous les hommes lui faisaient peur ? Il ne comprenait vraiment pas. Il fut tiré de ses pensées par les cris venant de la chambre en face de la sienne, c’était celle qu’il avait prêté à son assistante pour la nuit. Il se leva d’un bond et se dirigeait vers celle-ci, une fois devant la porte, il frappa à plusieurs reprises mais n’eut aucune réponse. Les cris avaient tout de même cessé. Il resta quelques minutes devant la porte et lorsqu’il voulut s’en aller, les cris reprirent et cette fois-là, il entra sans frapper avant de constater que cette dernière était en train de faire un cauchemar, elle se débattait toute seule tout en criant. Il se sentit triste de la voir ainsi et ne savait non plus comment faire car il lui avait pourtant promis de ne pas l’approcher. Qu’est-ce qu’il pouvait bien faire ? Après avoir réfléchi, la solution qu’il avait trouvée était celle de la réveiller. Il avança tout doucement et la secoua. Elle se réveilla en sursaut comme si elle était dans un autre monde. -ça va ? Elle se contenta juste de hocher la tête car elle en avait l’habitude, ce n’était ni le premier et ni le dernier cauchemar de sa vie et elle le savait très bien. -quelle heure est-il ? -quatre heure du matin, vous pouvez vous rendormir, vous en avez encore pour deux heures avant le lever du jour. Comment pouvait-elle lui expliquer qu’après chaque cauchemar qu’elle faisait, le sommeil la reniait complètement et qu’elle devait juste passer les autres heures à pleurnicher sur son sort. -vous avez peur c’est ça ? Elle ne dit rien et le fixa juste de ses yeux de biche, elle était apeurée et ça se lisait dans ses yeux. Il ne voulait pas la laisser ainsi mais ne voulait non plus la forcer de peur qu’elle prenne peur même si elle l’était déjà. -je peux rester avec vous, je vous promets de rester loin de vous mais permettez-moi juste d’être dans la même pièce.   Elle se rallongea signe qu’elle était d’accord et ferma les yeux. Elle n’était pas totalement rassurée mais au moins reconnaissante du fait qu’il venait de la sauver de son cauchemars. Il était là à l’admirer dormir, il ne se reconnaissait même plus, lui qui n’avait jamais pris soin de personne, hors mis la reine de sa vie, il était en train de jouer le gardien de son assistante. Quel étrange changement ! Se maugréa-t-il. Deux heures de temps plus tard, elle se réveilla tout doucement, elle fut étonnée du spectacle qu’elle avait sous ses yeux ; son patron en train de dormir dans le canapé. Elle se leva du lit et prit son téléphone avant de voir que celui-ci marquait six heures et dix minutes. Elle pensa s’en aller mais elle ne pouvait pas le laisser ainsi de peur qu’il arrive en retard au bureau par sa faute. Elle ne pouvait non plus le toucher. Elle eut l’idée d’utiliser la peluche qui trainait dans la pièce. Sentant quelque chose de doux lui frotter le bras, il ouvrit les yeux avant de constater son assistante le fixer, ah oui elle était en train de le réveiller, finit-il par constater. -bonjour monsieur. -bien dormi ? Je vais me préparer, vous pouvez utiliser la salle de bain. La cuisine est à la gauche du couloir, vous pourrez y trouver quelque chose pour une tasse de café. On se voit dans le salon dans une heure. Il s’en alla sans même attendre qu’elle puisse répliquer quoi que ce soit, elle tournoya sur elle-même pendant des minutes sans savoir quoi faire. Vu qu’elle n’avait pas d’habits de rechange, elle était donc obligée de porter les mêmes vêtements de la veille.
Lecture gratuite pour les nouveaux utilisateurs
Scanner pour télécharger l’application
Facebookexpand_more
  • author-avatar
    Écrivain
  • chap_listCatalogue
  • likeAJOUTER