chapitre 3

1395 Mots
-posez moi toutes les questions que vous voulez car je ne voudrais point qu’il y’ait des erreurs dans le travail parce que vous êtes timide. -j’aimerai savoir à quelle heure vous arrivez au bureau. -sept-heure tapant. Elle manqua de s’étouffer avec sa salive. Et il lui demandait en plus d’arriver avant lui, elle qui dormait comme une marmotte, elle voulait un travail et pas une t*****e. -mais monsieur je… -vous êtes mon assistante la coupa-t-il, normalement étant mon assistante personnelle, plus aucun secret ne devrait exister entre nous car nous serons amenés à être ensemble H24 et il y’aura des temps où nous voyagerons ensemble miss. Etes-vous mariée ? -non répondit-elle suivit d’un mouvement de tête de gauche à droite. -avez-vous des enfants ? -non. -alors je ne vois pas pourquoi cela vous dérange tant, ne vous imaginez pas des choses car je ne suis pas un violeur, j’avoue que je fais ces choses-là mais avec des partenaires consentantes. Seul le mot « violeur » ne cessait de raisonner dans sa tête, elle ne voulait plus entendre parler de ça, ça lui rappelait tellement de chose qu’elle voudrait oublier, un passé lourd et douloureux, un passé qu’elle n’avait cessé de fuir jusqu’à présent, un fardeau qui resterait à jamais sur ses épaules jusqu’à la fin. -j’ai dit quelque chose de pas correcte mademoiselle ? Questionnait Mateo dû à son silence et la tristesse qui pouvait se lire à travers ses prunelles. -non monsieur tout va bien mima-t-elle. -d’accord venez que je vous montre vos locaux. Elle suivit l’homme qui l’emmena dans un bureau en face du sien, pas très grand comme le sien mais largement suffisant et agréable pour qu’elle se sente à son aise. Il lui avait laissé cette journée pour qu’elle puisse se familiariser avec son bureau et l’entreprise. A l’heure de la pause, Mateo n’avait pas grand-chose à faire et l’idée d’aller près du parc lui revint à l’esprit. Il sortit de son bureau tout en passant par celui de son assistante pour l’avertir de son absence. Il regardait les enfants jouer si innocemment comme si la vie ne se résumait qu’au bonheur, il s’imaginait dans son jardin courant derrière un petit être sous son toit qui pourrait être sa fille ou son fils mais qui devait être la mère de ce petit être ? Le point d’interrogation resterait sans suite. Les jours passaient et tout se déroulait super bien, Luba était à son quatrième jour d’essai et il ne lui manquait qu’un seul pour avoir la décision finale de son boss. Ce soir-là, la solitude était encore plus présente et plus pressante que jamais, il avait parcouru toutes les chambres de son manoir à la recherche d’une solution mais toujours pas de réponse. Il prit donc la décision de faire un test pour savoir ce qui pouvait bien être la solution à son problème. Couchée dans son lit vu qu’elle n’avait rien à faire de sa soirée, elle reçut un appel de son patron qui l’informait qu’ils devaient travailler durant la nuit, elle se mit à imaginer des choses, son passé, ces moments horribles qu’elle avait vécus, c’était déjà largement débordant pour elle de travailler pour un homme mais en plus de cela aller travailler chez lui toute la nuit, c’était tout autre chose. N’ayant toujours pas reçu de réponse, il se racla la gorge pour marquer qu’il était encore à l’autre bout du fil, mais toujours pas de réponse. « Etrange ! » pensa-t-il. Après avoir réfléchi plusieurs fois, elle abdiqua donc sous l’hypothèse selon laquelle cela devrait certainement être sa destinée, elle se convainc qu’elle était née pour ça et qu’elle ne pouvait rien y changer. Un quart d’heure plus tard, elle entendit un vrombissement de moteur en bas de son immeuble et prit son sac pour aller à la rencontre du chauffeur de Mateo. Une fois devant le véhicule, elle lança un simple bonsoir à ce dernier avant de s’engouffrer dans le véhicule qui prit la route sans attendre. Une demi-heure plus tard, le véhicule s’engouffra dans une ruelle qui était tellement différente de son petit quartier, les maisons dans celui-ci étaient comme des bâtisses des cheiks du désert. A l’approche du véhicule d’un portail en argent, celui-ci s’ouvrit automatiquement laissant ainsi la voiture pénétrer dans une grande cour. Sortie du véhicule, elle fut ahurie par la vue qui se présentait à elle, un manoir bien éclairé dont les reflets de lumières se voyaient dans la grande piscine ; un mini paradis. -mademoiselle il vous attend à l’intérieur. Elle hocha tout simplement la tête et suivit l’homme dans le silence, redoutant tout de même le moment des représailles. Ils traversaient les grandes portes du salon où elle restait sceptique face à tant de richesse, de luxe et de beauté. -bienvenue chez moi mademoiselle. -bonsoir monsieur. Il l’invita à prendre place sur le grand sofa qui était juste à ses côtés ce qu’elle fit sans se faire prier. Elle se mit à tripoter ses doigts signe qu’elle stressait comme jamais. -café ou thé ? -non ça va aller, je suis là pour travailler alors pourquoi ne pas commencer ? Il est déjà huit heures du soir et j’aimerai vite finir pour avoir la possibilité de retourner dormir chez moi. Une fille qui, d’un avait refusé son café et de deux voulait à tout prix rentrer dormir chez elle. Il n’avait jamais eu à faire à ce genre de femme. Il devrait bien trouver une manière pour la retarder de façon à ce qu’elle passe la nuit chez lui. venez donc que je vous présente mon bureau, ce n’est tout de même pas dans mon salon que nous allons travailler. Elle se leva et suivit l’homme qui avait devant elle une démarche à en faire craquer, il était tellement grand de taille qu’elle se sentait très petite à ses côtés. Il ouvrit la porte et elle se trouvait dans le bureau de maison de son boss. Pas aussi grand que celui dans le gratte-ciel mais pas petit non plus. -voilà mademoiselle, prenez place dit-il en lui indiquant le siège face à son fauteuil de bureau. Vous allez utiliser ma machine et laissez-moi vous montrer certaines choses car elle ne fonctionne pas comme celle du bureau dit-il en prenant place sur le siège tout près du sien. Sentant une tension asphyxiante lui monter d’un cran et cette haine réapparaitre juste à l’approche de cet homme, elle ferma les yeux et les serra tellement fort pour ne plus y penser et ne plus revoir ces images horribles de son passé. Ne pouvant plus supporter, elle se lâcha. -s’ils-vous-plait ne m’approchez pas je vous en supplie dit-elle d’une voix cassée. Ne comprenant pas son changement tout d’un coup, il fronça les sourcils avant de constater que cette dernière était en sueur, il eut le reflex de poser le dos de sa main sur son front pour vérifier si d’un coup elle avait de la fièvre mais cette dernière eut un mouvement de recul et manqua de justesse de s’écrouler sur le carrelage froid. Il alla chercher une bouteille d’eau qui se trouvait à l’autre bout de la pièce et sortit un verre. Il vint lui donner le verre rempli d’eau qu’elle bût d’une traite tout en faisant tout effort possible pour ne pas rencontrer le visage de ce dernier. -je vais bien nous pouvons lancer. -êtes-vous certaine? Je ne voudrais pas vous brusquer. -mais j’ai une faveur à vous demander, s’il vous plait ne m’approchez pas je vous en supplie, restons à un mètre d’écart minimum. -d’accord pas de soucis. Ils se mirent donc au travail et ce n’était qu’au environ de deux heures du matin qu’ils eurent finir. Luba rangeait son sac pour s’en aller mais son patron n’était pas du tout d’accord. -vous restez dormir mademoiselle trancha-t-il. « Oh non pas ça » se disait-elle, il ne pouvait pas lui faire une chose pareille, elle s’était promis de ne plus jamais passer la nuit sous un même toit avec un homme s’ils sont juste seuls. Elle se mit à trembler comme jamais car ce qu’elle voyait à cet instant sous ses yeux n’était plus son patron mais le démon de son passé. Des larmes s’échappèrent de ses yeux sans qu’elle ne s’en rende compte. -est-ce que tout va bien ? Questionnait Mateo. -euh… je dois rentrer dit-elle en étouffant ses sanglots.
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