VLe prince Magnus de Waldenstein, dès l’âge de seize ans, s’était pris de la passion des voyages et, en compagnie de son gouverneur, avait commencé de parcourir les contrées asiatiques, beaucoup plus dangereuses à cette époque que de nos jours. À vingt ans, il épousait la fille d’un prince du Caucase, une admirable beauté circassienne dont il eut d’abord une fille et, dix ans plus tard, un fils, Lothaire. La princesse languit depuis lors et quitta bientôt ce monde où elle avait été la femme très malheureuse d’un époux v*****t, despotique et jaloux, comme tous les pachas turcs réunis. Magnus recommença de voyager. Ses enfants étaient confiés aux soins de la princesse Jutta, sa sœur, demeurée célibataire. La petite Stéphanie fut à la fois détestée de sa tante et complètement négligée par s


