chapitre 3

1028 Mots
Le moment que je redoutais est arrivé. Je vais réveiller Laurence pour lui dire que j’ai préparé son bain. - Bonjour. Ton bain est prêt - Bonjour. Ça va ? - Oui - Je suis désolé pour hier, je n’aurai pas dû - Non, ce n’est rien - Je ne vais pas que ça détruise notre amitié - … - On est toujours amis ? - Oui - D’accord, je promets de me tenir Les jours passèrent, et cette gêne avait disparu. De fois on restait des longues minutes à se contempler ; il a des yeux bleus, un regard profond. Je lui racontais des histoires de chez nous, je lui ai même appris des mots dans ma langue maternelle. On se racontait des blagues, parler avec lui est un vrai plaisir. Depuis que je suis proche avec Laurence, je suis tout le temps de bonne humeur, je ris pour un rien, bref je me sens comme si je venais de découvrir tous les bienfaits de la vie. Nous sommes tous les deux dans sa chambre ; il m’a donné un texte à lire ; je lis le texte en entier. - Bravo ! tu me surprends de plus en plus - Merci. C’est grâce à toi - Tu peux même donner des cours de lecture ! - Ah ! n’exagère pas - Je n’exagère pas. En plus d’être belle, tu es intelligente - Merci - … - … - Tu sais, j’ai essayé de contenir mes sentiments mais je n’y arrive pas. Plus je te vois, plus mes sentiments augmentent. Tu vas peut-être trouver ça bizarre, mais oui Géraldine, je suis amoureux de toi - Je ne sais pas quoi dire. On ne peut pas… - Je sais que je ne te laisse pas indifférente - Peu importe ! on ne peut pas Laurence - L’amour est plus fort que tout, on peut tout surmonter ensemble - C’est facile pour toi de dire ça - Fais-moi juste confiance, je te promets que tout va bien se passer - … - As-tu des sentiments pour moi ? - … - Moi au moins, je suis honnête avec toi - Oui j’ai des sentiments pour toi - Tu trouves ça juste qu’on se prive de vivre de cet amour ? - Qu’est-ce que tu veux de moi ! on n’a pas d’avenir ensemble - On peut toujours essayer. Quoi qu’il arrive, je te promets de ne jamais te laisser tomber - Tu dis ça maintenant. Oseras-tu t’opposer à tes parents ? tu as pensé à eux ? jamais ils n’accepteront cette relation - Laisse-moi m’occuper d’eux, fais-moi juste confiance - … Je ne sais pas vraiment comment je dois prendre ça. Il dit qu’il m’aime, au fond de moi je le crois. Mais nous ne vivons pas seuls dans ce monde, il y a la société. Qu’est-ce que les gens vont dire ? je doute fort qu’il puisse convaincre ses parents, je dois lui donner du temps, du temps. Et puis, il va bientôt partir pour étudier à l’université, les études de médecine durent longtemps, que vais-je faire pendant tout ce temps ? vais-je l’attendre ? ne trouvera-t-il pas une autre fille dans son université ? et moi, les gens vont me traiter de vielle fille. Telles sont les questions qui me trottaient dans la tête pendant que lui faisait un discours sur l’amour. - Ok je vais te faire confiance. J’espère seulement que je ne le regretterais pas - Tu ne le regretteras pas, tu as ma parole - … - Maintenant, j’ai le droit de t’embrasser ? - Oui On s’embrasse langoureusement, un b****r qui dure des minutes. Le soir je me mets sur le chemin du retour, Jeanine m’a dit que ma mère était déjà rentrée. - Géraldine ! Géraldine ! C’est Mimi qui m’appelle tout essoufflée. - Attends-moi ! Quelques secondes après : - Je pensais que tu étais déjà partie ? - Madame Eléonore m’avait donné une montagne des vêtements à laver. Et qu’est-ce que les doigts me font mal ! - Eh bien moi, ce temps-ci, je suis en vacance - La chance ! - Ouais ! - D’ailleurs, tu es devenu rare - Je suis occupée - A faire rire le jeune patron ! - Qu’est-ce que tu racontes ? - Tous les employés soupçonnent qu’il se passe quelque chose entre toi et le jeune patron - Vous voyez le mal partout ! et puis, même s’il se passe quelque chose entre nous, ça ne vous concerne pas, occupez-vous de vos vies ! - J’essaye de te mettre en garde, pourquoi tu me parles mal ? - Arrête ça, t’es mauvaise ! tu veux que je déteste Laurence à cause de ce que son père a fait à ta mère - Je n’arrive pas à croire que tu me parles comme ça à cause d’un garçon. Donc il y a bien quelque chose entre vous ! - Ne t’occupes pas de ma vie, je suis une grande fille, je sais ce que je fais - Que Dieu te pardonnes ! quand il va t’abandonner comme une vielle marmite, tu seras la risée de tout le village - C’est toi la risée du village ! aucun homme ne te regarde, et tu es jalouse de mon bonheur - Quel bonheur ! ouvre les yeux, c’est un mirage - Sorcière ! ne m’adresse plus jamais la parole Mimi m’a trop énervé, elle est mon amie, elle aurait dû me soutenir. Au lieu de ça, elle me critique et me montre clairement qu’elle est jalouse. A la maison, je trouve mon père et son ami en train de discuter, maman est assis à côté, en train de préparer. Je m’assois sur un tabouret à côté de maman ; je réalise que j’ai très faim. Mon père et son ami changent de sujet de conversation. - Robert ! quand comptes-tu donner ta fille en mariage ? - Je ne suis pas pressé - Comment ça ! mais elle grandit, à cet âge, elle devrait déjà être dans un foyer - Je compte l’envoyer à Léopoldville, elle se mariera sûrement là-bas - Tu donnes trop de liberté à ta fille ! faire quoi à Léopoldville, pendant qu’il y a beaucoup de prétendants ici - Patrice ! elle n’est pas vielle - Nous sommes des amis de longues dates ! il est temps de réunir nos familles - Tu proposes quoi ? que je donne ma fille à ton fils ? - Qui prendrait mieux soin de ta fille que mon fils - Je vais y réfléchir - N’y réfléchit pas longtemps ! mon fils a besoin d’une femme dans sa maison. Beaucoup m’ont proposé leurs filles - D’accord et merci de penser à ma fille - J’y vais. Annie ! - Oui papa patrice - Je vous laisse - Que Dieu t’accompagne
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