« Je...La forêt » lui dis-je en la pointant du doigt.
« Non c'est faux, on n'est pas dans ces pays. » Dit-il.
Bien sûr, et au dernière nouvelle, le père noël se déplace en Aston Martin.
Je reconnais quelqu'un qui ment, à force de d'avoir fait des interrogatoires. Il transpire légèrement, son œil droit s’ouvre et se ferme plusieurs fois, et Kylian ne dit rien. Donc il ment.
« Oh que si ». Dis-je déterminée.
« Tais-toi ! » Crie Kylian en me saisissant le poignet, et ça fait très mal.
« Non laisse là m'éclairer Kylian. » Crache Bart.
« Non, je n'ai plus rien à dire. » Dis-je en le défiant du regard.
« Excuse-toi de ton insolence ! » Ordonne Kylian.
M'excuser ?
Jamais !
Il me prend par les cheveux, et me crache devant l'oreille mot par mot en marquant une pose entre chacun :
« J'AI.....DIS......EXCUSE....TOI ! ».
Sa main me serre fort, j’ai l’impression qu’il va m’arracher es cheveux. Il me fait mal, très mal.
« Je...Je suis d....désolé ? » Je finis par dire en avalant ma fierté.
« Parfait. » Lança Bart avec toujours autant de sarcasme, je me retiens vraiment de ne pas lui envoyer mon pied en plein dans les couilles hein.
Kylian me pousse et m'entraîne avec lui, nous rejoignant notre....Au fait je ne sais pas comment appeler ça, une fois la porte ouverte il m'entraîne à l'intérieur avec toute la brutalité possible, je tombe par terre.
La galanterie ? Il ne la connaît pas ou quoi?
Et comment je veux qu'un psychopathe comme lui soit galant avec moi !
« Ne t'avises plus jamais de parler comme ça ! Ni avec moi, ni avec les autres hommes ! ».
Je ne le regarde même pas, et j’entre dans la salle de bain, je verrouille la porte et je me glisse par terre, je n'arrête pas d'agir avec ironie et indifférence comme si je savais que j'allais sortir de là, mais je ne me suis jamais poser la question : "et si je ne sortirais jamais d'ici ?" " Et si c'était pour toute la vie ?"
Je secoue la tête rapidement comme pour m'enlever ses absurdités de ma tête,
NON !
Je vais m'en sortir, comme toujours, j'ai vécu des situations certes différentes mais j'ai quand même frôlé la mort à plusieurs reprises, et je me suis toujours sorti indemne, je sais que je vais y arriver il suffirait juste d'agir avec prudence et intelligence, ce que je ne fais pas ! Toute à l’heure j’ai fait quelque chose de stupide avec ce Bart, s’il avait un grain d’intelligence, il m’aurait percé à jour, et découvrir qui je suis vraiment. Je me demande quel traitement subirait un agent du FBI.
Je quitte la salle de bain, et je me dirige vers le lit, Kylian est déjà allongé, je m'allonge à mon tour, encore perdu dans mes pensées, les filles m'ont bien dit que d'autre filles ont essayé de s'enfuir mais sans grand succès, mais si...J'ouvre mes yeux comme si j'ai reçu une idée fondamentale, oui !
Mais si on faisait une évasion à plusieurs et qu'on se sépare, ce sera difficile pour eux de nous retrouver ils n'auront même pas le temps de s'organiser ; il nous faut des armes dans ce cas pour nous défendre au cas où, mais où est-ce que je vais trouver des armes !
Avec ma performance de toute à l'heure, je vais sûrement être surveillée vingt-quatre heure sur vingt-quatre.
Je crois que je vais d'abord traverser les clôtures, juste pour observer la forêt !
Ils vont me rattraper, et je vais sûrement être punis mais il faut que j'ai un aperçu pour savoir dans quoi je vais m’aventurer, je vais essayer demain.
* * * * *
Ce matin je prends mon petit déjeuner avec les filles, j'ai fait connaissance d’Eliza elle n'a que dix-huit ans, la pauvre, à cet âge-là on est censé penser à l'université que l'on va choisir et pas souffrir dans un endroit pareil.
J'ai aussi fait la connaissance de Hannah et Marie, elles ont le même âge que moi.
« Hey Mélanie. » Dis-je à voix basse.
Elle me regarde perplexe.
« Oui ? » Dit-elle en chuchotant.
« Viens je veux te parler. »
Elle me suit. On s'éloigne un peu des autres filles
« Qui y-a-t-il ? » Me demande-t-elle inquiète.
« Écoute j'ai un plan ! »
« Un plan ? » répète-t-elle
« Oui un plan, je dois sortir hors des clôtures, tu comprends ? »
Elle écarquille des yeux.
« Mais tu es folle ! Tu veux te faire descendre ou torturer ? !» Dit-elle horrifiée.
« Je sais que je ne vais pas être épargnée, mais je n’ai pas vraiment le choix ».
« Alors pourquoi ? Pourquoi tu vas sortir même si tu sais ce qui t’attend ? ».
Oui pourquoi ? Ah oui c'est vrai pour le plan.
« Il faut que je sache où on est, et c’est fort possible qu’on se trouve au Brésil, je dois avoir la certitude ».
« Co...Comment le sais-tu ? ET même si c’est vrai, qu’est-ce que ça changerait qu’on se trouve au Brésil ou au moyen orient ? ».
Je hausse des épaules, ben on saura quoi apprendre, l’arabe ou le portugais.
« Je t'expliquerais ça, mais pour l’instant je dois identifier un chemin qui nous conduira jusqu’à la ville la plus proche, au moins on ne sera pas totalement perdues. »
« Non, Ils vont nous attraper Crystal ! Ils vont nos punir, je… »
« Calme-toi Mélanie, Ils ne vont pas nous attrapés, Pas si on s'évade à plusieurs, ils vont sûrement attraper quelques-unes de nous, mais on aurait une chance sur mille qu'une ou deux filles réussissent et qu'elles préviennent les autorités. ».
Cette fois son regard se transforme, je ne sais pas comment le décrire, mais c'est comme si elle avait une lueur d'espoir puis elle soupire à la fois pour se préparer, et pour se rassurer elle-même.
« Et comment tu vas faire ? ».
« Je vais essayer de sauter par-dessus la clôture, tu vas faire le guide ».
« Et si jamais, on me demande où tu es ? »
« Dis que tu ne sais pas, car si on m'attrape avant que je revienne ils vont t'accuser de complicité ! Donc tu ne sais pas où je suis ! ».
« D'accord, et quand vas-tu le faire ? »
« Maintenant ! » Dis-je déterminée.
On quitte la maison, et on se dirige vers un petit coin derrière les autres maisonnettes.
« Par là c'est parfait. »
« Crystal ! Fait attention ».
« Oui, ne t'inquiète pas. Ça va aller ».
Je mets un couteau que j'avais pris pendant le petit déjeuner dans ma chaussette espérant qu’il ne me coupe pas la cheville.
« Pourquoi le couteau ? » Demande-t-elle affolée.
« Par précaution, imagine ce que je peux trouver dehors, un animal, ou des indigènes. ».
« Ils existent encore ? »
« Je ne sais pas, tu sais il y a trois jour je n'aurais pas cru à l'existence de cet endroit ! »
Elle me regarde en affirmant mon dire.
Je regarde autour de moi, il n'y a personne.
« C'est partit. » Dis-je plus pour me rassurer moi-même.
Je gravis la grille et je saute de l'autre côté d’un geste expert, Mélanie me lance un regard ahuri et impressionné.